Facture d'Energie. La commune de Candé contrainte de fermer sa piscine

C’est l’une des conséquences de la hausse du prix de l’électricité ! Dans le Maine-et-Loire, la municipalité de Candé a décidé de fermer sa piscine dès le mois prochain, en juin. Il faut dire qu’elle engloutit 60% de la facture d’énergie de la commune, et le maire ne veut plus assumer ces frais. Sur les années hors COVID de 2015 à 2019, la facture était d’environ 72 000 euros contre 250 000 euros aujourd’hui. L’élu Pascal Crossouard ne veut pas creuser le déficit qui s’élève à 300 000 euros depuis l’ouverture de la piscine.

Les mécontents ont lancé une pétition

Cette décision de fermeture ne fait que des heureux parmi les habitants de Candé, selon Pascal Crossouard joint par Clara Bert. "Il y a quand même une pétition en ligne "Sauvons la piscine de Candé" qui a recueilli plus de 1 250 signatures. Les gens ne sont pas contents et ne comprennent pas qu’on puisse ferme un service public. Alors, j’entends, c’est un service public, avec des fonds publics mais qui reste les fonds d’une commune, ce ne sont pas les fonds de l’État. Chaque Candéen paye 100€, qu’il utilise ou pas la piscine, et on est déjà à des taux d’impositions plutôt élevés."

"Ce ne sont pas les projets qui manquent !"

Cette fermeture pourrait permettre à la ville de Candé de faire des économies, et d’investir dans d’autres projets, avance Pascal Crossouard : "on a une école à revoir au niveau énergétique. On a une salle de spectacle qui est un peu près dans les mêmes prix que la piscine. On a des quartiers dans notre ville à revoir au niveau de tout ce qui est assainissement, routes et rues. Malheureusement, on a choisi le gaz de ville très récemment car il passait à Candé. Si on avait su, on aurait fait autrement. Le fait de continuer la piscine nous interdit tout ça."

Malgré les efforts du maire Pascal Crossouard pour trouver des alternatives, aucune solution n'a été trouvée au niveau communautaire. "On avait souhaité, dans un premier temps que la piscine soit reprise par la communauté de communes. La piscine de Candé est utilisée par 75% d’utilisateurs qui n’habitent pas Candé mais les communes ne veulent pas se prononcer tant qu’il n’y a pas une étude du coût que ça peut représenter. Il y a déjà une commune qui représente plus de la moitié du territoire qui n’est pas d’accord. Il y a certainement aussi quelques dizaines de milliers d’euros à réinvestir avant de la rouvrir si tout le monde veut bien être d’accord, mais j’ai beaucoup de craintes." 

Les nageurs de Candé et des environs devront faire quelques kilomètres supplémentaires pour pouvoir plonger dans l’eau, soit Segré (49) soit Ancenis (44) par exemple.