Les motards de l'ouest se mobilisent contre le contrôle technique obligatoire

Publié : 12 avril 2024 à 10h47 - Modifié : 12 avril 2024 à 16h24 par Tom ROSSI

Une manifestation de motards.
Crédit : FFMC

A deux jours de l'entrée en vigueur du contrôle technique obligatoire pour les deux roues motorisées (lundi 15 avril), la Fédération française des motards en colère (FFMC) se mobilise contre ce "racket" ce samedi 13 avril, aux quatre coins de la France, et notamment à Angers, Nantes, Laval, Rennes, Saint-Brieuc et Tours.

Ça va faire du bruit ! La Fédération française des motards en colère (FFMC) appelle à manifester ce samedi 13 avril à Nantes, Rennes, Angers, Laval ou encore Saint-Brieuc pour s’opposer au contrôle technique, qui deviendra obligatoire à compter de lundi 15 avril pour les deux roues de plus de 125 cm3 et les voitures sans permis immatriculées avant 2017. Une mesure de sécurité, et de lutte contre le bruit et la pollution, jugée "inutile" par Christian Broutin de la FFMC de Maine-et-Loire. Ce motard retraité rappelle que seulement 1% des accidents en France mettent en cause uniquement l’état de la moto et que le nombre de décès a baissé de 9% en 10 ans (707 en 2023). 

Ce contrôle ne "ne servira à rien (...) et on ne le fera pas !"

"Faire un contrôle technique tous les trois ans, c'est de l’insécurité routière", clame ce motard angevin. "Je fais le contrôle technique de ma moto depuis 60 ans. C'est ma responsabilité et je ne le fais pas tous les trois ans parce que ce serait très dangereux. On estime que ce contrôle ne servira à rien. C'est dangereux et c'est cher ! On prend cela comme du racket sous pression d'organismes de contrôle, qui veulent gagner de l'argent. On ne veut pas de ça, on ne le fera pas... On n'a pas besoin d'un contrôle technique pour arrêter quelqu'un qui a des pneus lisses ou qui fait du bruit. Les Danois ont décidé que le contrôle technique se ferait de façon permanente sur les routes, au quotidien. En France, on le fait pour les poids lourds avec des opérations de contrôle de leur poids, par exemple, et c'est ce qu'on voudrait pour les motos." 

Christian Broutin de la FFMC de Maine-et-Loire
Crédit : Tom Rossi

Un double appel au boycott

La FFMC appelle les propriétaires des près de trois millions de deux roues motorisés à un double boycott. Premier boycott : "nous n'irons pas emmener nos voitures dans des centres de contrôle qui font aussi la moto. Nous avons établi un inventaire national des centres techniques à fuir pour nos voitures. On nous remonte des contrôleurs techniques, qui ont déjà perdu 60 % de leur clientèle, parce qu'ils avaient affiché qu'ils feraient le contrôle moto.

Deuxième boycott : "nous n'emmènerons pas nos motos au contrôle technique. Beaucoup de centres techniques sont aussi défavorables à ces contrôles parce qu'il faut former le personnel, acheter du nouveau matériel et surtout, ils ne sont pas sûrs de leur contrôle technique. Ils ne pourront pas faire ce qu'ils font sur une voiture, sur une moto."

Affiche FFMC
Affiche FFMC
Crédit : Affiche FFMC

Selon les specialistes, ce nouveau contrôle technique obligatoire tous les trois ans coûtera en moyenne entre 50 et 70 €. 

Les motards sont appelés à se mobiliser, ce samedi 13 avril: à 8h au parking de l'Aéroport de Saint-Brieuc, 9h30 place Jean Jaurès à Tours, 10h au parking de la Piverdière à Rennes, 12h au centre commercial Pégase à Laval, 14h route de Vannes à Nantes et zone du Landreau à Beaucouzé près d'Angers.