Everest. Après le Vendée Globe, le skipper Maxime Sorel relève un autre défi
Publié : 23 janvier 2023 à 11h30 - Modifié : 23 janvier 2023 à 13h39 par Dolorès CHARLES
Le skipper Maxime Sorel arrivée 10è du Vendée Globe s'est retrouvé un nouveau défi, celui de gravir l'Everest au mois d'avril. Le sportif breton a conservé le soutien financier du département de la Mayenne, ce qui a soulevé quelques oppositions. Mais pour lui, il s'agit de politique. Son seul objectif, aller au bout de ses rêves.
D'un Everest à l'autre ! Le skipper breton Maxime Sorel avait terminé 10e du Vendée Globe, "l’Everest des mers", en 2021. Aujourd'hui, il s'est lancé le défi de monter sur le vrai toit du monde, à 8 848 mètres d'altitude, point culminant du monde, dans l'Himalaya, à la frontière du Népal et de la Chine (Tibet) . Son projet s’appelle "Mon double Everest" avec le soutien financier de son département de cœur, la Mayenne, comme sur le Vendée Globe et la volonté de mettre en avant l’association "Vaincre la Mucoviscidose" dont il est le parrain.
Pour y parvenir, le Malouin s'entraine sans relâche dans les Alpes, pour apprendre la montagne, il s'est confié à Simon Reungoat : "Je ne suis pas alpiniste, ni montagnard, donc forcément j'ai besoin de m'entourer de plein de gens qui m'accompagnent depuis deux ans et demi sur la préparation. C'est énormément de temps passé en montagne, surtout à comprendre le matériel qu'on va utiliser, à être hyper à l'aise avec ça, marcher avec des crampons, vivre en altitude tout simplement dans le froid, en hauteur, avec un manque d'oxygène, se faire beaucoup de masse musculaire des jambes, ce dont on n'a pas forcément l'habitude quand on travaille sur un bateau. En ce moment, typiquement je passe trois semaines dans le mois à la montagne à faire toutes sortes d'activités : la cascade de glace, marcher sur des crêtes, du ski de randonnée, etc."
Le départ est prévu début avril, et on sera à Katmandou à cette date.
Rien n'est impossible, il faut vivre ses rêves !
Ce défi est l'occasion aussi pour Maxime Sorel "l'aventurier " de nous rappeler que rien n'est impossible. "Quand j'étais enfant, je voulais être pilote de Formule 1 et médecin en même temps et puis quand on grandit, on se met des barrières. On est tous un peu comme ça mais il n'y a aucune raison, on se met des barrières inutiles. Typiquement, on est commercial et on nous propose un poste de directeur commercial et on le refuse parce qu' on ne se sent pas capable ! J'ai envie de dire qu'à travers ce projet, et à travers tous les gens qui suivent ce projet, qu'il faut oser clairement, aller au bout de ses envies, et vivre ses rêves tout simplement."
Un soutien financier mal compris
En Mayenne, certaines voix de l'opposition départementale dénoncent la subvention accordée, entre 30.000€ et 50.000€ (*), elles y voient des dépenses excessives pour promouvoir l'attractivité du territoire. C'est le cas notamment de Bruno Bertier, du groupe "Pour une Mayenne Ecologique et Solidaire".
Une polémique que comprend mal Maxime Sorel : "je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec eux, mais il y a forcément des oppositions entre les partis. J'ai plus l'impression qu'ils ne sont pas d'accord de manière générale c'est la politique. Après, on voit l'impact du projet voile sur le département de la Mayenne, qui est juste dingue, vu le nombre de messages que je reçois, le nombre de Mayennais venus sur le village de la Route du Rhum sur la dernière édition, c'est juste incroyable. Quand je vois les sollicitations des familles et des enfants, quand on va dans les écoles, j'ai du mal à comprendre qu'on puisse être contre tout ça. Après, je respecte et je ne prends pas part. Je suis un sportif et un aventurier et je vais au bout de mes idées."
Le grand départ pour le Népal est fixé au 4 Avril pour le skipper-aventurier, et il a promis de nous donner des nouvelles durant cette ascension de l'Everest !
(*) A noter que pour le Vendée Globe, le sponsoring est bien plus conséquent, environ 400.000 € par an.