"Epouvantable" : la députée vendéenne Véronique Besse revient d'une mission en Israël
Publié : 24 octobre 2023 à 18h11 - Modifié : 25 octobre 2023 à 6h37 par Dolorès CHARLES
Avant Emmanuel Macron, une délégation de parlementaires français s'est rendue il y a quelques jours au Proche Orient, pour constater les "horreurs" commises par le Hamas. De retour en Vendée, la députée Véronique Besse, qui faisait partie de la mission, a raconté "ce voyage" dont elle est restera marquée à jamais.
Elle dit être marquée à jamais par ce qu’elle a vu. La députée vendéenne, Véronique Besse, s’est rendue en Israël la semaine dernière dans le cadre d’une mission de solidarité parlementaire, seulement quelques jours après l’attaque perpétrée par le Hamas, ce mouvement terroriste palestinien. La parlementaire faisait partie d’une délégation de dix députés, qui appartiennent pour la grande majorité au groupe d’amitié France-Israël.
" Il y a pour moi un avant et un après (ce) voyage. Je suis vraiment marquée, c'est innommable"
Hélène Hamon a joint Véronique Besse pour nous raconter ce qu’elle a vu : "On a vu des horreurs, on a vu le camp militaire de Shura et c'était atroce parce qu'on a vu les 327 corps, qui n'ont pas encore été identifiés. Ils sont dans des containers que les militaires ont ouvert pour nous. L'odeur de mort, c'est l'atrocité puisque vous avez des corps dans des sacs en plastique, vous avez des grands sacs et des petits sacs, ce qui veut dire qu'il y avait des enfants morts, dans des atrocités abominables. Ensuite, nous sommes allés au kibboutz de Kfar Aza, un camp qui a vu 79 personnes tuées, là aussi dans des atrocités abominables. Il y a pour moi un avant et un après voyage. Je suis vraiment marquée c'est innommable."
Au sujet des Palestiniens de la bande de Gaza, on ne peut pas ignorer ces deux millions de personnes qui sont "prises en otage" par le Hamas. "Il faut bien distinguer le Hamas des Palestiniens, c'est très important. Les Palestiniens ne sont pas le Hamas et le Hamas ce n'est pas les Palestiniens."
Première priorité : la libération des otages
La députée vendéenne, qui a réaffirmé son soutien au peuple israélien, refuse de faire l’amalgame entre le Hamas et la population. La priorité désormais pour elle, réside dans la libération des otages. De retour sur le sol vendéen, elle se félicite de voir Emmanuel Macron sur place aujourd’hui (mardi 24 octobre). Véronique Besse attend beaucoup de ce déplacement : "Mieux vaut tard que jamais, ma première priorité est de libérer les otages. On ne sait pas combien il y en a : c'est une grande attente, et il y a un grand espoir des familles à travers le déplacement d'Emmanuel Macron. Je pense que rien ne peut être envisagé tant que les otages ne sont pas libérés.
La deuxième priorité, c'est qu'Israël doit pouvoir se défendre et il faut que la France soit à ses côtés. L'attaque terrestre, pour moi à Gaza, est inévitable. Il faut éradiquer l'organisation terroriste qu'est le Hamas, c'est évident et puis il faudra voir, pourquoi pas, la reconnaissance de deux états. C'est ce qu'a annoncé le président Macron, mais il y a d'autres priorités pour le moment."
"Il faut ... que ce conflit cesse le plus rapidement possible !"
Aujourd'hui, Véronique Besse craint un embrasement au Proche Orient, mais aussi une importation du conflit en France. "Il faut que ce conflit cesse parce qu'on aura en France et on en a déjà d'ailleurs, des répercussions qui peuvent être dramatiques, avec une succession rapide d'attentats et là aussi un pays, qui se divise de manière forte et sanglante. Il faut éviter que le conflit ne se propage aux pays voisins, je pense au Liban, il y a le Hezbollah qui est dans les starting blocks et qui pourrait riposter..."
Neuf ressortissants français se trouveraient entre les mains du Hamas. "La libération des otages sans distinction", c'est la priorité d'Emmanuel Macron. Le président a rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Nethanyahu avant d'aller en Cisjordanie échanger avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le Chef de l'Etat se rendra dans la soirée à Amman (Jordanie) pour voir "probablement" le roi Abdallah II et "peut-être" d'autres dirigeants, selon l'Elysée.