Energie. Une lorientaise compte envoyer une polaire 100% recyclée à Elisabeth Borne
Publié : 30 septembre 2022 à 18h00 - Modifié : 30 septembre 2022 à 18h23 par Dolorès CHARLES
Un coup de com' réussi. Une bretonne d'adoption Anne-Laure Silvestre a décidé d'envoyer l'une de ses polaires 100% recyclées à la Première ministre, Elisabeth Borne. La cheffe du gouvernement a appelé les Français à plus de sobriété énergétique cette semaine, et à se ... couvrir.
Dans le contexte énergétique actuel, et alors que la température baisse en France, les ministres mettent leurs habits d’hiver. Col roulé, doudoune, etc. En Bretagne, une chef d’entreprise Anne-Laure Silvestre, qui vient de lancer sa marque Nohé, a décidé d’envoyer l’une de ses polaires à la première ministre, Elisabeth Borne. Il faut dire que la locataire de Matignon a incité lundi les Français à plus de sobriété énergétique sur BFM-TV : "La règle, c'est de se chauffer à 19°C", affirmait-elle. Un clin d’œil - un coup de com', qui permet à la bretonne d'adoption de faire connaître son projet 100% durable lancé il y a 12 mois à Lorient dans le Morbihan. Cette doudoune n’est pas lambda, car elle est produite essentiellement à partir de matières recyclées, explique la fondatrice de Nohé, jointe par Dolorès Charles.
"On l'a conçue 100 % en circuit court. La matière c'est du polyester recyclé qui provient de déchets plastiques, qui est tricotée en Italie. Ensuite, cette matière est confectionnée au Portugal, à Porto. Et ensuite, on a voulu aller encore plus loin et transporter la production avec zéro gazole, de Porto jusqu'à Lorient où on est. C'est le premier voyage car j'ai lancé l'entreprise il y a un an seulement... c'était une idée et un désir, mais ce n'était pas encore une réalisation et là cela va le devenir."
Un transport écologique
La chef d’entreprise de 36 ans a quitté Paris où elle travaillait dans le prêt à porter haut de gamme pour s’installer dans l’ouest. La polaire est produite essentiellement à partir de matières recyclées et la première cargaison doit remonter du Portugal, en bateau à la voile (en classe 40) à la fin novembre. "À Lorient, on a la chance d'avoir plein de bateaux, et on a fait un appel dans les médias comme quoi je cherchais un bateau pour transporter cette collection de polaires (400 premières pièces), et donc c'est un Class40, le numéro 147. Il y au deux volontaires Damien Jenner et Jérôme Lesieur, qui vont faire la Transat Jacques-Vabre en 2023. Ils ont trouvé le projet super et qui eux aussi ont un message de sobriété. Ils étaient contents de le faire bénévolement."
Le made in France est plus cher
La nouvelle polaire est fabriquée non pas en Asie… ni en France malheureusement, mais en Europe, selon Anne-Laure Silvestre : "le made in France est toujours souhaitable quand c'est la bonne chose à faire. Moi, j'essaie de me rapprocher au maximum en fonction des compétences. Là cette polaire est un blouson technique, et j'ai trouvé une très bonne usine au Portugal. Quand je fais un peu mon tour de sourcing, j'ai trouvé la meilleure usine à Porto, et au niveau des matières, on a fait un benchmark en France et en Italie. Après, c'est aussi une question de coût : si on devait la faire en France, elle serait plus chère, elle devrait être à 150 en précommande, on devrait la mettre à 300 donc on perd un peu en consommateurs."
La Lorientaise propose une gamme avec deux modèles femme et unisexe, et plusieurs couleurs (blanc, vert, marine). Les précommandes démarrent à partir du 18 octobre. Prix de départ 150 euros.