En Mayenne, le groupe Eden Villages veut des mobile-home plus responsables

Le groupe d’hôtellerie de plein air Eden Village, basé à Changé en Mayenne, veut des hébergements plus responsables et moins gourmands en énergie au sein de ses 9 campings. Différents aménagements et équipements vont donc être testés tout l’été par des clients, au sein d’un mobile-home nommé Respire. L’objectif sera ensuite dévaluer quelles initiatives seront les plus pertinentes et de transmettre ces informations au fabriquant.

"C’est un mobile-home test, explique Céline Rousseau, directrice générale du groupe Eden Villages. Le toit est blanc, au lieu d’être gris anthracite pour essayer de moins retenir la chaleur. Sur le toit, on a installé des panneaux solaires, on a essayé aussi des serpentins pour l’eau chaude. Les murs sont isolés avec de la matière de recyclage des bouteilles plastiques. Les appareils électroménagers sont neufs mais déclassés. Plein de petites choses, qui mises bout-à-bout sont beaucoup de solutions testées. Cela ne veut pas dire que le futur mobile-home sera intégralement conçu ainsi, mais c’est de se dire quelles solutions nous retiendrons pour nos futures commandes d’hébergements locatifs."

Analyser les résultats

Le mobil-home est par exemple doté d’un toit blanc, pour ne pas retenir la chaleur... ou d’une isolation en bouteilles recyclées ou encore d’appareils électroménager déclassés. Objectif, consommer moins d’énergie et être le moins impactan, sans que le confort soit diminué. L’intérêt sera ensuite d’évaluer la pertinence de chaque expérience avec le fabriquant. "Chaque client séjournant dans cet hébergement a un questionnaire spécifique d’utilisation pour obtenir un retour d’expérience, détaille Céline Rousseau. On a aussi des sous-compteurs et on compare la consommation d’eau et d’électricité avec un mobile-home classique. L’idée c’est de décider quelles options seront généralisées pour la commande de mobile-home 2024 ?"

Le challenge (coûteux) du développement durable

Ce prototype va permettre d’évaluer les choix les plus pertinents afin de concevoir les prochains hébergements, dans le but de continuer à verdir les établissements : huit sont déjà labellisés clé verte. Le challenge est considérable mais indispensable pour Céline Rousseau. "Les obstacles sont techniques et financiers. Quand on veut se doter de réseaux de panneaux solaires, cela a un impact sur le dimensionnement de nos réseaux, et engendre de très gros travaux. Chaque mobile-home est une petite maison, donc un camping c’est un petit village. Cela veut dire qu’il y a des réseaux qui doivent être dimensionnés et qui doivent être repensés et c'est très couteux. Quand on parle de véhicules électriques, faut-il que nous nous dotions de bornes de recharge et nous nous confrontons à une réalité technique, il faut que nos réseaux soient dimensionnés pour, et aujourd’hui ils ne le sont pas."

Le groupe prévoit ainsi de commander entre 50 et 60 nouveaux mobile-home plus responsables pour ses 9 établissements, avant la prochaine saison 2024/25.