Présidentielle : il est encore temps de faire une procuration

Publié : 6 avril 2022 à 8h37 - Modifié : 7 avril 2022 à 10h03 par Emilie PLANTARD

Procurations Nantes
Crédit : Emilie Plantard

A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, il est toujours possible de demander une procuration pour que quelqu’un se rende aux urnes à votre place. Au commissariat central de Nantes, près de 6000 personnes ont déjà fait la démarche.

Vous ne pouvez pas vous rendre aux urnes le 10 avril prochain ? Ni même le 24 ? Pas d’inquiétude, vous pouvez donner procuration à la personne de votre choix pour qu’elle le fasse pour vous. Nouveauté cette année, cette personne n’est pas obligée de voter dans la même commune que vous. A Nantes, le commissariat a enregistré un pic de fréquentation le week-end dernier. Au total, plus de 6000 personnes ont fait une demande, elles étaient 20.000 en 2017... Cette année, la date limite est reculée puisqu’on peut le faire jusqu’au samedi 9 avril... A condition d’avoir fait la pré-demande sur internet. Les autorités encouragent d’ailleurs à procéder ainsi. Albert Bouedec est réserviste, il est en charge d’accueillir les demandeurs au commissariat de Nantes :

"C’est pour valider ? C’est pour remplir une procuration ? Mettez-vous là... Grâce à la procédure de la e-procuration, les gens peuvent le faire jusqu’à la veille du scrutin. C’est une démarche qui est très simple, vous vous connectez, vous vous identifiez grâce à vos identifiants France Connect, vous mettez l’identité du mandataire, et l’affaire est réglée. Vous recevez un mail avec un numéro, et il suffit de venir valider ce numéro de dossier en présentant une pièce d’identité, en quelques secondes, c’est fait."

Albert Bouedel, réserviste
Crédit : Emilie Plantard

Des électeurs qui veulent s'exprimer

La démarche est très rapide si une pré-demande a été faite sur internet. Sinon il reste bien sûr la possibilité de remplir le formulaire en gendarmerie ou au commissariat. A Nantes, dans la file d’attente, les empêchements sont nombreux mais la volonté de s’exprimer dans les urnes est intacte.

"Je ne suis pas disponible le 1er tour des élections donc je donne procuration à ma femme pour qu’elle prenne le relai... J’ai un stage à faire à l’étranger donc je ne serai pas là, il faut que ma mère aille voter pour moi. C’était important pour vous ? Oui, c’est un devoir de citoyen. J’ai oublié de m’inscrire sur les listes, du coup elle est sur mon ancienne ville de résidence, plutôt que de ne pas voter, j’ai essayé de trouver un moyen de le faire... Pour les présidentielles les 2 tours. Surtout les présidentielles, c’est important... Surtout avec les extrêmes qu’il y a de plus en plus, il faut donner sa voix parce que les extrêmes ne loupent pas les bulletins de vote."

Electeurs au commissariat
Crédit : Emilie Plantard

Au commissariat et même à domicile

Désormais, il est possible d’établir une procuration jusqu’à la veille du scrutin, grâce à la pré-demande en ligne sur maprocuration.gouv.fr. Il faudra tout de même vous rendre en gendarmerie ou au commissariat pour valider cette pré-demande. A Nantes, 85% des demandes sont faites ainsi. Sachez également qu’il existe toujours un dispositif pour permettre aux personnes les plus isolées de faire cette demande de procuration. Le commissaire divisionnaire Eric Eudes, au commissariat central de Nantes :

"Ça s’adresse à tout le monde, dès que vous êtes dans l’incapacité de voter. Les personnes qui ont des difficultés pour se déplacer, on a la possibilité d’envoyer un représentant de l’OPJ dans les domiciles ou dans les lieux pour faciliter les procurations et permettre au plus grand nombre d’accéder au droit de vote."

A noter :

> Cette année, la personne à qui vous donnez procuration n’est plus obligée de voter dans la même commune que vous.

> Vous pouvez demander une procuration pour les 2 tours de la présidentielle mais également pour les 2 tours des élections législatives. Il est possible de se cocher les 4 scrutins sur le même formulaire et ne se déplacer qu’une seule fois. 

Commissaire divisionnaire Eric Eudes
Crédit : Emilie Plantard