Dry January : une boutique à Nantes crée un Calendrier de l'Après, avec des bières sans alcool
Publié : 8 janvier 2024 à 12h14 - Modifié : 8 janvier 2024 à 12h19 par Tom ROSSI
A l'occasion du Dry January, une boutique nantaise a lancé un "Calendrier de l'Après" rempli de 24 bières artisanales sans alcool, pour aider ceux qui se lancent dans ce défi du mois de janvier sans alcool.
Un tiers des français envisagent d’y participer : le Dry january, le défi du mois de janvier sans alcool, a de plus en plus d’adeptes après les excès des fêtes. C’est l’occasion de faire une pause pour s'interroger sa consommation d’alcool. Meilleur sommeil, économie d’argent et consommation plus maîtrisée après janvier : les bénéfices sont nombreux selon la Fédération addiction. Pour accompagner et aider ceux qui veulent se lancer : une boutique nantaise de bières, vins et spiritueux sans alcool a créé le "Calendrier de l’Après". Évidemment, dans cette drôle de boîte, il n’y a pas de chocolat, prévient Jean-Philippe Braud, fondateur de Gueule de Joie : "24 bières, 22 brasseries représentées, 11 styles de bières différentes de sept pays. Ce calendrier permet de découvrir la bière sans alcool dans sa diversité et de faciliter ce mois d'abstinence pour certains.
On travaille "avec de bonnes brasseries qui mettent leur savoir-faire au service de versions sans alcool"
Pour convaincre, le fondateur de la boutique veut promouvoir des bières sans alcool de qualité : "on ne vend pas de bière désalcoolisée. On préfère travailler avec de bonnes brasseries qui mettent leur savoir-faire au service de versions sans alcool. Elles limitent la fermentation et capitalisent sur des ingrédients et des matières premières de qualité, comme des houblons très aromatiques pour conserver de la matière et de la longueur en bouche. A l'aveugle, on voit assez peu la différence avec des bières gustativement très denses.”
Faire une pause et évaluer son rapport à l'alcool
Jean Philippe Braud est un fervent défenseur de ce Dry january. "Tous les ans, on a de plus en plus de Français qui font cette expérience, confie le commerçant. Ce n'est pas toujours évident de franchir le pas pour réduire sa consommation d’alcool. Là, avec le Dry january, c'est l'occasion de se réunir, de se fédérer."
Chaque année, cela a un impact sur son chiffre d'affaires : "il y a un réel engouement en janvier, c’est notre meilleur mois ! Au cours de l’année, beaucoup ne pensent pas forcément à la modération mais pendant un mois (ils) apprécient de faire un break. Et ce qui plaît aux Français, c'est que ce n'est pas un mois pour arrêter définitivement de boire, c'est pour faire une pause et évaluer son rapport à l'alcool. Pour certains, c'est intéressant de voir si c’est facile à vivre en société, et si c'est difficile, on peut s'interroger sur sa consommation tout le reste de l'année."
Contrairement au Mois sans tabac, cette initiative n’est pas particulièrement soutenue par le gouvernement. Les associations de lutte contre les addictions accusent le chef de l'Etat Emmanuel Macron de complaisance envers la filière de l'alcool, alors que chaque année, les boissons alcoolisées sont responsables de 49 000 décès et de 28 000 nouveaux cas de cancers en France.