Discothèques : Elles rouvrent toutes !

Publié : 17 septembre 2021 à 11h20 par Emilie PLANTARD

Discothèques
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Crédit : Pixabay

Elles ont été autorisées à rouvrir leurs portes le 9 juillet dernier, après 15 longs mois de fermeture. Toutes les discothèques n’ont toutefois pas fait ce choix, préférant attendre la rentrée, voire fin septembre pour les dernières. En Vendée, tous les établissements seront ouverts au 1er octobre, mais la jauge à 75% gâche la fête.

Vous faites peut-être partie de ceux qui ont retrouvé le plaisir d’aller danser jusqu’au bout de la nuit en discothèque. Pourtant ce n’était pas si simple, toutes n’avaient pas relancé les platines… En Vendée, il y a les boîtes de nuit qui ont fait le choix d’ouvrir leurs dance-floor dès l’autorisation, le 9 juillet, c’est le cas du Castel à La Roche-sur-Yon, de l’Ibiza Club de la Tranche-sur-Mer ou du Malibu, aux Sables. Et puis il y a les autres, celles qui ont préféré attendre. A St-Hermine, Le Manoir a accueilli son public le 10 septembre, Au Palace de Monsireigne, ce sera ce samedi 18.

Alors pourquoi une telle disparité ? Laurent Myszka est co-gérant du Malibu et vice-président du Groupement National des Indépendants (GNI) du Grand Ouest, délégué à la Vendée. Il explique la frilosité de certains établissements à rouvrir par le manque de rentabilité impliqué par le contexte et notamment la jauge à 75% :

Laurent Myszka, Vice-président GNI Grand Ouest
Crédit : Emilie Plantard

"Si elles font le calcul avec la jauge qu’on nous impose, elles ont fait le calcul que la clientèle ne serait pas vaccinée en juillet donc comme on avait encore des aides, on avait le choix, donc elles ont préféré rester fermées en juillet et en août. Ce sont des discothèques qui sont plus à l’intérieur des terres et c’est vrai que sur la côte on a ouvert. C’est vrai qu’on a souffert au mois de juillet, mais au mois d’août notre clientèle d’estivants et de saisonniers se sont fait soit vacciner, soit tester."

 

Un été laborieux, mais utile

 

Car il fallait avoir les reins solides pour rouvrir dès le 9 juillet. Une capacité réduite à 75% et un pass vaccinal obligatoire avec vaccination ou test PCR/antigénique négatif ont certainement freiné la clientèle. La saison a donc démarré tout doucement, mais les jeunes ont su jouer le jeu…

Laurent Myszka, vice-président GNI Grand Ouest
Crédit : Emilie Plantard

"Le mois de juillet a été très difficile, parce que la clientèle n’était pas vaccinée. Ça a fonctionné à partir du mois d’août quand les gens ont commencé à avoir leurs 2 doses de vaccin, et qu’ils avaient pris le pli d’aller se faire tester avant les week-ends. Il y avait une grande demande de faire la fête de la part des jeunes. Donc c’est vrai que c’est un peu grâce aux discothèques que les jeunes sont allés se faire vacciner au mois de juillet. Je pense qu’on a été un vecteur pour la vaccination auprès des 18-25 ans."

Une jauge toujours limitée

Aujourd’hui, le contexte est moins tendu. Pourtant, les exigences du gouvernement envers les discothèques n’ont pas diminué. Elles restent même plus contraignantes que pour les autres établissements recevant du public, dont les jauges ont été levées. Le responsable syndical et patron d’établissement voudrait que cette différenciation s’arrête.

Laurent Myszka, vice-président GNI Grand Ouest
Crédit : Emilie Plantard

Moi je veux qu’on arrête cette injustice vis-à-vis des discothèques. Le pass sanitaire a été mis en place pour le personnel, pour la clientèle, donc maintenant il n’y a plus de raisons d’avoir cette jauge à 75%.  Il faudrait peut-être que le gouvernement en prenne conscience. Il y avait une réunion auprès du gouvernement pour revoir un peu cette sortie de crise mais pour l’instant on n’a pas de réponse favorable pour cette levée de jauge."

A ce jour, aucun cluster important n’a été à déplorer dans une boîte de nuit de l'ouest.