Désertification médicale : proposition de loi de Guillaume Garot rejetée
Publié : 21 janvier 2022 à 8h43 par Dolorès CHARLES
La proposition de "loi d’urgence contre la désertification médicale", défendue par le député PS de Mayenne, Guillaume Garot, a été rejetée hier à l'Assemblée Nationale
La proposition de loi de Guillaume Garot pour lutter contre la désertification médicale, a été rejetée hier (jeudi 20 janvier), après deux heures de débats à l'Assemblée Nationale. Le député socialiste de la Mayenne n'a pas été suivi par la majorité LREM-MoDem. Le texte prévoyait d'obliger les jeunes médecins à s'installer pendant trois ans dans les déserts médicaux, ces zones en souffrance en termes de médecins, etc. Le député est déçu, mais pas surpris puisque sa proposition de loi avait déjà été rejetée par la majorité la semaine dernière, en commission :
"Je ne me faisais pas d'illusion sur le résultat. Je suis un député de l'opposition et la majorité avait déjà depuis plusieurs années, et encore la semaine dernière, refusé toutes les mesures de régulation de l'installation des médecins, mais je suis déçu bien sûr parce que je considère que ce combat est juste. Cette majorité n'entend pas aujourd'hui ce qui se passe. Elle n'entend pas la détresse, l'inquiétude, le désarroi de nos concitoyens, qui n'ont plus de médecins. On ne peut accepter qu'il y ait autant d'inégalités dans l'accès à la santé, moi je ne l'accepte pas !"
Le combat continue
Le député mayennais avait reçu pourtant quelques soutiens sur les bancs de l'Assemblée Nationale. continuera son combat contre les déserts médicaux : "même si je ne suis pas suivi par aujourd'hui la majorité, je considère que l'accès à la santé de tous c'est tellement fondamental parce qu'il y a quand même 8 millions de français qui vivent dans un désert médical, et cela veut dire qu'il y a 8 millions de français qui sont inquiets. On ne peut pas balayer cette inquiétude d'un revers de la main, c'est pour ça que je me bats. Nous n'avons pas gagné cette fois-ci, mais ma conviction profonde c'est que la régulation dans l'installation de médecins, comme ça existe aujourd'hui pour les pharmaciens et personne ne trouve à y redire, c'est le sens de l'histoire, donc ça vaut le coup de se battre et je continuerai !"