Des ukrainiens bientôt accueillis en Vendée
Publié : 2 mars 2022 à 14h07 - Modifié : 10 mars 2022 à 8h18 par Emilie PLANTARD
A Saint-Gilles-Croix-de-Vie, le maire est aussi président d’une association culturelle qui vient en aide à une école de danse en Ukraine. Depuis le début de la guerre, les bénévoles s’organisent pour venir en aide à leurs amis ukrainiens et s’apprêtent à accueillir les premiers réfugiés.
En Vendée aussi, la solidarité s’organise autour du peuple ukrainien, en particulier autour des proches de l’association Les Joyeux Petits Souliers, puisque le maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, François Blanchet, en est le président. L’association, et notamment son antenne locale Vendée-Ukraine, vient habituellement en aide aux enfants ukrainiens à travers une école de danse, mais aujourd’hui c’est une mobilisation inédite qui se met en place. Les bénévoles s’organisent pour envoyer des colis de nourriture et de matériel en Ukraine, mais ils veulent aller plus loin, particulièrement en Vendée. On écoute François Blanchet, le président des Joyeux Petits Souliers, joint hier par téléphone :
"On met également en place l’accueil des familles ukrainiennes que l’on connaît, de notre réseau là-bas, avec 2 bus qui vont être affrétés par l’association, avec une soixantaine de personnes. Un qui part ce mardi pour Lyon et un autre qui partira en fin de semaine pour la Vendée. Là le bus, il part de Lviv et en fait, ce sont des chauffeurs aguerris dont c’est le métier, ce sont des gens qui se connaissent, qui ont l’habitude de se croiser là l’école de danse, donc voilà, même si le voyage sera long puisqu’aujourd’hui il faut 48 heures pour sortir du pays, et puis après il reste encore 2 jours de bus donc même si le voyage sera long, il sera sécurisé."
Un bus au départ d'Ukraine
En Vendée, les bénévoles de l’association Vendée-Ukraine se sont rapidement portés volontaires pour accueillir des familles ukrainiennes. Un bus doit partir de Lviv, à l’ouest de l’Ukraine, en fin de semaine avec une trentaine de personnes à bord. Un premier convoi de volontaires au départs. François Blanchet est président de l’association Les Joyeux Petits souliers :
"Nous on ne les force pas à partir de chez eux, bien sûr. Mais on leur dit juste si vous souhaitez partir, on est là pour vous aider et on vous fera venir jusqu’en France. Et donc on n’a pas mal de candidats au départ, essentiellement des personnes qui ont des enfants. Donc nous, on a sollicité des membres de l’association, qui ont l’habitude d’accueillir des ukrainiens puisque quand l’association des Joyeux Petits Souliers viennent en France, forcément on fait ce type de tournée et ils sont logés dans des familles d’accueil donc on les sollicite, plus encore une fois, il y a un élan de générosité, de gens qui nous ont appelés depuis 4 jours en nous disant qu’ils voulaient être familles d’accueil, donc je n’ai pas de doute sur notre capacité à accueillir de nombreux ukrainiens sur le territoire parce qu’on a énormément de familles, je suis plus inquiet sur leur volonté, eux, de sortir de leur pays."
Une mobilisation sur le long terme
Les membres de l’association Vendée-Ukraine sont mobilisés pour venir en aide à leurs amis ukrainiens. Une collecte de dons est organisée, une collecte de matériel et de nourriture également mais les bénévoles s’apprêtent surtout à accueillir des familles ukrainiennes. Un geste solidaire important, d’autant plus que la crise peut être longue. François Blanchet, président de l’association nationale Les Joyeux Petits Souliers :
"La chose qu’on ne maîtrise pas, c’est la durée cette guerre en fait. Est-ce que ça va durer 1 semaine, ou 3 mois ou 3 ans ? Et là-dessus, on n’a pas de visibilité et en fait c’est ce que j’essaie de dire aux gens qui veulent nous aider, parce qu’on a eu énormément de gens et c’est super mais je leur dis attention, il va falloir qu’on tienne sur la durée. Et ce n’est pas parce qu’on ne vous sollicite pas maintenant qu’on ne vous sollicitera pas dans 2 mois. Et j’essaie aussi de faire comprendre aux gens que le fait d’accueillir des ukrainiens, c’est un véritable engagement, qu’ils ne viennent pas pour un week-end. Ça risque d’être plus long. C’est un engagement financier, c’est un engagement parce qu’il va falloir s’occuper d’eux, c’est aussi de dire aux gens, attention ça peut durer et on aura besoin de vous sur le long terme."