Crossac a enfin trouvé son médecin généraliste !

Crossac n'est pas, aux yeux des autorités, un désert médical et pourtant, cela faisait 12 ans que la commune n'avait plus de médecin. Début mars, une généraliste va s'installer ici, dans la maison de la santé toute neuve. Un soulagement pour le maire, Olivier Demarty, qui a dû se plier en quatre pour convaincre un docteur de venir là. Car les généralistes le savent, ils sont très demandés !

"Vous utilisez tous les moyens : banderole à l'extérieur sur la commune pour montrer à tous les gens qui passent qu'on est en recherche, annonces, articles de presse... Et à partir de là, on essaie d'être les plus persuasifs, c'est une commune qui va lui permettre d'exercer son métier dans les meilleures conditions. Nous sommes dans une société libérale, donc c'est la loi de l'offre et la demande. Je n'ai pas rencontré de demandes qui paraissaient délirantes, qui pouvaient nous interpeller, mais délirantes, non. C'est resté raisonnable dans le sens où on est dans le concurrentiel et qu'il y a plus de demandes que de personnes susceptibles de venir s'installer."

La santé, la priorité de toutes les priorités

Cette arrivée est une satisfaction pour les 3 000 habitants de Crossac, qui devaient aller consulter dans les villes voisines, rappelle Olivier Demarty, le maire à Charles Guyard : "nous savons qu'il y a des habitants qui ne disposent plus de médecin traitant, et qui sont obligés de faire appel aux urgences qui elles-mêmes débordent et n'en peuvent plus. Dans ce domaine-là, plus on aura de médecin, plus le travail va pouvoir se partager et plus la population locale aura un service indispensable. La santé, c'est la priorité de toutes les priorités. Il n'y a pas une journée qui passe sans qu'un ou une Crossacais(e) nous interpelle en disant alors on en est où, quand est-ce qu'il y aura un médecin. C'est vraiment un sujet fondamental, qui nous préoccupe, ou plutôt qui nous préoccupait !"

Recréer un peu d'interprofessionnalité

Les habitants sont heureux, et l'unique pharmacien de Crossac aussi. Pour Marc Foucquier, cela "va permettre de remettre du lien entre les différents professionnels de santé, ce qui nous manquait avant puisqu'on n'avait ni médecin ni infirmière. Cela va permettre de recréer un peu d'interprofessionnalité entre les différentes professions de santé. Nous, nos patients et clients vont chez le médecin dans les communes alentours, on travaille avec tout le monde et personne donc le fait de pouvoir s'appuyer sur un prescripteur sur la commune, cela nous donne un interlocuteur privilégié pour le suivi des traitements et on recrée le triptyque de la médecine libérale : médecin, pharmacien, infirmier qui sont les trois qui gravitent autour du patient."