Callac : double manifestation au sujet de l'accueil d'un centre de réfugiés
Publié : 17 septembre 2022 à 10h02 - Modifié : 17 septembre 2022 à 10h03 par Dolorès CHARLES
D'un côté des militants de Reconquête, d'un autre des militants qui soutiennent le projet d'implanter à Callac (22) un centre d'accueil de réfugiés. Une double manifestation ce samedi qui fait craindre des débordements. Un dispositif de sécurité est prévu.
Quand l'installation d'un centre d'accueil pour réfugiés met en ébullition Callac dans les Côtes-d'Armor. Ce samedi (17 septembre), partisans et opposants au projet baptisé "Horizon" vont manifester dans cette petite commune de 2 200 habitants. Deux rassemblements, l'un de la gauche et l'ultra gauche, l'autre de l'extrême droite, interpellée par une pétition lancée par Michel Riou, un retraité de 70 ans pour qui ce centre est non seulement une aberration mais demeure un projet flou.
"On ne veut pas du projet Horizon. Il faudrait peut-être quand même se pencher sur le sort des habitants de Callac avant de s'occuper des réfugiés. Le conseil municipal aurait dû réfléchir un peu, et essayer de cadrer les choses, d'expliquer aux habitants les enjeux sociaux, financiers, et l'impact sur le parc immobilier de la ville au sujet du projet Horizon. Informée, la population pourra se prononcer en connaissance de cause, c'est pourquoi nous demandons un référendum."
Un enjeu démographique fort
Les habitants de Callac restent divisés sur cette question. Et pourtant, pour le porteur de projet, un fonds de dotation privé, c'est une opportunité pour le secteur. Chloé Fréoa, directrice du fonds, au micro de Jules Housseau. "On a choisi surtout Callac parce qu'il y avait une volonté politique très forte. Comment revitaliser Callac par l'accueil de l'autre ? C'est aussi une population où 60% des habitants ont plus de 55 ans, il y a donc des enjeux démographiques forts. On a aussi découvert qu'il y avait actuellement plus de 75 emplois actuellement non pourvus, alors qu'on parle de 18% de chômage sur ce territoire. Pense vraiment que cette population peut être porteuse de solution comme des territoires comme Callac."
Les militants du parti Reconquête (Eric Zemmour) doivent se retrouver devant la mairie et les partisans, 200 mètres plus loin, place du 9 avril 1944. Un dispositif de sécurité est prévu pour gérer les éventuelles tensions. Le centre doit être établi dans une ancienne école, aujourd'hui délabrée. Les premières familles pourraient arriver sur Callac, dans le courant de l'année 2023.