C'est parti pour la campagne des législatives !
Publié : 30 mai 2022 à 18h37 - Modifié : 9 juin 2022 à 8h27 par Dolorès CHARLES
Plus d'un mois après l'élection présidentielle, les Français sont appelés de nouveau aux urnes, en ce mois de juin, pour élire les députés et donner (ou pas) une majorité au président réélu Emmanuel Macron. Face à lui, une nouvelle opposition la NUPES de Jean-Luc Mélenchon et l'extrême droite de Marine Le Pen.
C’est aujourd’hui (30 mai) l’ouverture de la campagne pour les élections législatives, qui se tiendront les 12 et 19 juin 2022. Les premières affiches de campagne vont être collées sur les panneaux électoraux de votre commune, et vous verrez les premiers clips officiels à la télévision. Objectif, élire les 577 députés qui siègeront à l’Assemblée Nationale, et représenteront les circonscriptions du pays. Chaque électeur recevra aussi d'ici le 11 juin l'ensemble des professions de foi des candidats se présentant dans leur circonscription.
Voter pour s'affirmer
Mais pour les électeurs, plus d’un mois après la présidentielle, les motivations laissent à désirer. Ces législatives sont pourtant un bon moyen pour certains d’affirmer leur choix politique : "L'intérêt d'abord est citoyen, je me dois de voter systématiquement dès que cela est possible pour moi, mais je ne suis pas forcément pour ce qui se passe actuellement. Je pense que je suis l'électrice parfaite, dans le sens où je me mobilise toujours pour les élections c'est important. Je me fais toujours un point d'honneur à chaque élection d'avoir un tampon sur ma carte électorale (...) Je suis un citoyen et quand on est citoyen on doit voter, c'est non seulement un droit mais un devoir (...) Je vote pour tout car c'est notre liberté, et c'est l'occasion de s'exprimer (...) On a toujours moyen de voter : le vote blanc, ou le vote nul qui ne sont pas reconnus, mais se déplacer pour voter c'est cequ'il faut faire."
Il faut considérer l'abstention
Le vote est un devoir sacré pour certains électeurs, qui ne manqueront pas d’y participer, quand d'autres décideront sans doute de s’abstenir, et au fil des scrutins ils (les abstentionnistes) semblent de plus en plus nombreux. "Il faut prendre en considération, et comprendre pourquoi aujourd'hui les gens ne votent plus, pour quelles raisons, le contexte.... mais il ne faut pas en faire abstraction (...) Tout dépend de quelle façon on se positionne, c'est une opinion et il faut la considérer (...) Je suis dubitative après chacun fait ce qu'il veut et pense ce qu'il veut (...) Je trouve qu'ils ont tord, ils feraient mieux d'aller voter (...) Franchement je peux comprendre qu'on soit dégoûté de la politique, j'ai même moi hésité à m'abstenir pour la présidentielle."
Pour quelles raisons ?
"La politique a fait en sorte depuis des années que les gens n'aient plus d'intérêt ou aient moins d'intérêt à venir voter (...) Il y a une sorte de ras le bol, on est tous fatigués de ce qui se passe depuis une bonne décennie. On nous propose toujours la même chose. Au deuxième tour de la présidentielle, je me suis abstenu enfin j'ai voté blanc plus exactement, par contre aux législatives je compte bien me rattraper !"
La campagne officielle s’achèvera la veille du scrutin. Les bureaux de vote seront ouverts pour la plupart des communes de 8h00 à 18h00, les 12 et 19 juins prochains. Le politologue Romain Pasquier (Science Po Rennes) était l'invité de l'émission "Sur place ou à emporter" ce lundi midi, écoutez son analyse en intégralité ici.