Bretagne. La région lance sa campagne de soutien au bio, avec Cléopâtre Darleux

Publié : 28 septembre 2023 à 9h39 par Dolorès CHARLES

Cléopâtre Darleux
Crédit : Yann Launay

La campagne "J'ai le bio-réflexe", en faveur de l'agriculture biologique, sera déployée en région Bretagne sur tout le mois d'octobre, à compter de ce samedi. La handballeuse du BBH Cléopâtre Darleux en est l'ambassadrice.

Elle sera visible sur des affiches, sur les réseaux sociaux, mais cette fois, ce n'est pas pour du handball : Cléopâtre Darleux, la gardienne des Bleus et du club de Brest (BBH), est l'ambassadrice d'une campagne de communication en faveur de l'agriculture biologique baptisée "J'ai le bio-réflexe". Une campagne cofinancée par la Région Bretagne pour rappeler tout l'intérêt de consommer les produits bio, alors que les ventes s'érodent, depuis deux ans.

"Ma maman cela fait 20 ans qu'elle travaille dans un magasin bio et au fur et à mesure, elle s'est vraiment impliquée dans cette culture"

Quand l'Agence bio l'a contactée, Cléopâtre Darleux a donné son accord sans hésiter : "simplement parce qu'au quotidien, je consomme déjà bio ou local, donc en parler est naturel. C'est une histoire de famille : ma maman cela fait 20 ans qu'elle travaille dans un magasin bio et au fur et à mesure, elle s'est vraiment impliquée dans cette culture, au fait de manger sainement, de cuisiner et d'avoir de bons produits. C'est important de le transmettre aussi à ma fille parce que j'ai envie qu'elle apprécie le goût des produits frais de saison... En tant que sportif de haut niveau, c'est important d'avoir des vitamines, des nutriments pour être en bonne santé, et performante."

Cléopâtre Darleux
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Crédit : Yann Launay

Le renouvellement de la clientèle plus compliqué

Cette campagne de communication est la bienvenue pour des producteurs, comme Juliette Hervé, installée en maraîchage à Ploumoguer, dans le Finistère. "La demande pendant le Covid a explosé dû au fait que les gens avaient peur de se retrouver dans des supermarchés. On fait de la vente directe - on vend sous forme de paniers ou au marché, on a vu la demande exploser et après, la vie normale a repris heureusement, mais les gens sont repartis vers d'autres modes de consommation. On a quand même un bon noyau de gens qui viennent toujours consommer... Mais il y a un changement, c'est surtout quand une personne arrête de consommer chez nous pour des raisons X ou Y, le renouvellement de la clientèle ne se fait pas aussi facilement qu'avant."

Ferme du Droelloc - Nicolas Trebouta et Juliette Hervé
Crédit : Yann Launay
Juliette Hervé
Crédit : Yann Launay

"Les produits bio vont revenir dans le quotidien des Français et, en observant les prix, ils vont se rendre compte qu'ils sont en capacité de consommer bio"

Cette campagne veut combattre des idées reçues, sur le prix des produits bio notamment, et rappeler les fondamentaux, comme l'explique Julie Boulard, directrice d'Initiative Bio Bretagne, le réseau des entreprises de la Bio : "cela ne veut pas dire que tout ce qu'on a passé avant sur les valeurs de ce que porte la bio, la santé ou l'environnement via cette alimentation là, c'est oublié. C'est juste qu'il y a ce facteur prix et puis il y a un tas d'autre choses qui vient aussi perturber le consommateur ... plein de labels etc. Il va falloir qu'on se recentre sur ce qu'on sait faire, sur ce qu'on veut véhiculer comme message. Cette campagne de communication "J'ai le bio-réflexe" à destination des consommateurs, va faire aussi que l'agriculture biologique, les produits bio vont revenir dans le quotidien des Français et, en observant les prix, ils vont se rendre compte qu'ils sont en capacité de consommer bio."

Julie Boulard
Crédit : Yann Launay

Le bio à la cantine, vers une évolution des méthodes

La campagne de communication vient en complément d'aides directes aux producteurs, et en complément d'actions de la Région sur un autre (très) grand levier : la restauration collective, mais pourquoi la proportion de produits bio reste-t-elle encore si minoritaire dans les menus des enfants ? Pour Loïg Chesnais-Girard, président de la Région interrogé par Yann Launay, "il y avait un problème d'argent et on a mis plus d'argent sur la table maintenant il faut changer les méthodes d'achat et qu'en face de nous, ceux qui vendent leurs produits s'adaptent à nos besoins parce que pour une cantine, ce n'est pas forcément la même taille pour les légumes ou le même grammage pour les saucisses."

Loïg Chesnais-Girard
Crédit : Yann Launay

La campagne "J'ai le bio-réflexe" sera déployée en Bretagne sur tout le mois d'octobre, et vise donc à redonner aux consommateurs l'envie d’acheter et de consommer bio. Un plan bio breton sera discuté en fin d’année en session au conseil régional.