Bientôt des RER autour de Nantes et Rennes ?
Publié : 29 novembre 2022 à 10h18 - Modifié : 29 novembre 2022 à 10h25 par Emilie PLANTARD
La "bombe " a été lâchée dimanche de manière inopinée par le président de la république, au cours d'une vidéo sur Youtube : Les grandes villes de France pourraient se doter d'un réseau de transport de type RER francilien. Sur place, les élus ne sont pas contre, à condition que l'Etat mette la main à la poche. Explications.
Y aura-t-il un RER dans les grandes villes de l’ouest comme à Paris ? C’est ce qu’a laissé entendre Emmanuel Macron dimanche soir, au cours d’une vidéo de question/réponse organisée par l’Elysée sur Youtube. Il a affiché l’ambition de développer le transport ferroviaire dans les 10 plus grandes villes de France.
Cela pourrait donc concerner Nantes, même s’il n’y existe pas de projet en l’état. Cette annonce est même une surprise totale pour Bertrand Affilé, l’élu de la métropole en charge des transports... Il n’est toutefois pas contre l’idée.
"Nous qui choisissons d’investir à peu près 1 milliard d’euros sur le mandat dans les transports en commun, cette annonce nous va bien. Et chiche ! On pense que c’est le moyen de développer un transport d’avenir, en alternative à la voiture. Après la difficulté sera de travailler avec la région mais surtout il va falloir que l’Etat mette la main à la poche."
Un projet plus adapté au réseau actuel
Le RER, c’est une offre de train plus cadencée, toutes les 15 minutes en heures de pointe en région parisienne. La région Pays-de-la-Loire est tout à fait favorable à une augmentation de la cade fréquence des TER, pour désengorger des villes comme Nantes ou même Angers. Mais de manière raisonnable selon Roch Brancour, vice-président du conseil régional en charge des transports :
"Si vous voulez que les gens prennent davantage le train, cela passe par une offre plus régulière et plus fréquente. Donc il est important d’augmenter l’offre et la cadence mais ça a un coût très important. Aujourd’hui on peut développer l’offre en utilisant l’existant et si on veut aller plus loin vers un modèle RER métropolitain, ça a un coût et aujourd’hui les collectivités n’ont pas cet argent."
Avec quel argent ?
On en déduit que le président envisagerait un réseau RER à Nantes (éventuellement à Rennes). Une aubaine pour la région Pays-de-la-Loire, qui co-finance le TER et avait déjà sollicité le gouvernement pour en augmenter le cadencement. Reste à connaître les modalités de financement... Roch Brancour est le vice-président du conseil régional en charge des transports :
"Depuis 2019, nous sommes candidat sur ces projets-là. On est très contents que le président veuille accélérer. Mais la principale question est de savoir qui va financer pour faire des travaux et payer davantage de trains. C’est très bien mais nous posons la question de savoir où est l’argent ?"
Pour l’instant le gouvernement n’a pas donné plus de détails. Mais des réponses devraient être apportées bientôt puisque le conseil d’orientation des infrastructures doit prochainement rendre un rapport concernant les stratégies d’investissement en matière ferroviaire.
A Rennes, on se demande bien si la ville sera concernée par les ambitions du président... Mais les élus ne s'y opposent pas dans la mesure où l'Etat co-financera le projet.