Autosolisme : Lannion-Trégor-Communauté vous incite à covoiturer

Les Français préfèrent voyager seul ! A l’occasion de la Semaine de la mobilité, qui s'achève demain jeudi 22 septembre, VINCI Autoroutes dévoile son deuxième Baromètre de l’autosolisme, ou le fait de se déplacer seul en voiture. Sur un million de véhicules analysés cette année, seuls 14% contenaient plus d’une personne. Le taux d’autosolisme est de 87% entre 7 heures et 8h30, puis commence à décroître à partir de 8h30 pour atteindre 79% à 10 heures. Des chiffres peu glorieux (*) Et c’est donc pour inverser cette tendance que Lannion-Trégor-Communauté (LTC) a décidé de rémunérer les covoitureurs !

LTC veut rémunérer les covoitureurs !

Clairement, LTC veut promouvoir le covoiturage domicile-travail et inciter les habitants à utiliser la plateforme Klaxit, pour trouver un passager ou un conducteur. Nicolas Vétal a joint Carine Hue, vice-présidente en charge des mobilités : "le principe est de proposer à tous les habitants qui effectuent un trajet depuis l'une des communes du territoire (LTC) de faire leur trajet en covoiturage, avec une incitation financière qui vient s'ajouter : le passager voyage gratuitement et le conducteur est rémunéré entre 2 et 4 euros, selon la distance de son trajet qui doit faire au moins 2 kms. C'est vraiment une aide on peut cumuler l'incitation financière jusqu'à 3 passagers par trajet, et dans la limite de 2 trajets par personne et au bout du compte cela peut représenter une somme significative."

(*) A l’échelle régionale (Bretagne), parmi les 14 sites mesurés, 11 témoignent d’une augmentation de la pratique de l’autosolisme.

Les enjeux sont multiples

La hausse des prix des carburants joue en faveur du covoiturage. C’est vrai pour Klaxit comme pour les autres applications Blablacar ou Karos, qui enregistrent des chiffres en progression. Le nombre de places proposées sur la plateforme Blablacar a progressé de 227 % en un an. L'application de covoiturage domicile-travail Karos dit elle-aussi enregistrer une hausse des demandes de réservation.

Pour Caroline Hue, les enjeux de cette expérimentation sont multiples : "la question de l'approvisionnement en carburant est vraiment d'actualité, avec le coût du carburant. Il y a aussi l'enjeu environnemental vu qu'un tiers des émissions de gaz à effet de serre vient du transport. Il y a un enjeu de solidarité peut-être aussi car pour quelqu'un qui n'aurait pas de voiture individuelle, pouvoir se déplacer en covoiturage, c'est avant tout une solution... Idem pour les personnes qui auraient plusieurs voitures au sein du foyer et qui souhaiteraient se passer de l'une d'entre elles... et puis il y a un dernier enjeu de fluidité automobile : plus il y a de voitures et moins la circulation est fluide, et si on arrive à réduire le nombre de voitures sur la route, ce sera d'autant plus fluide collectivement."

"Le nombre de covoitureurs actifs multiplié par 3"

Autre avantage, le déploiement du covoiturage en milieu périurbain et rural représente une solution de désenclavement et une alternative à l'utilisation de certains véhicules, car la voiture reste le principal mode de déplacement en milieu rural.

Enfin les premiers résultats sont concluants. La première expérimentation réalisée entre avril 2019 et novembre 2020, et élargie à tout le territoire fin 2021, pour un an, montre des résultats positifs. Pour Caroline Hue, interrogée par Nicolas Vétal. "En octobre 2021, lorsque cette expérimentation s'est étendue à tout le territoire, on avait 1.300 inscrits sur l'application Klaxit dont 400 covoitureurs actifs, c'est à dire qu'ils avaient covoituré au moins une fois, et cela représentait 400 trajets par mois. En fait, on a multiplié par 6 en un an le nombre de trajets mensuels, et on a multiplié par 3 le nombre de covoitureurs actifs, puisqu'on est actuellement 1200 covoitureurs actifs."

Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur le site de Lannion-Trégor