Fin de grève. Au sud de Nantes, les chauffeurs ripeurs Véolia ont repris le travail
Publié : 7 avril 2023 à 10h39 - Modifié : 7 avril 2023 à 18h45 par Emilie PLANTARD
Alors qu’à Nantes, les éboueurs ont repris du service, cela bloquait toujours sur 11 communes en sud-Loire, où la collecte est gérée par Véolia. Plusieurs salariés faisaient grève et le groupe avait assigné 9 d'entre eux en justice, pour entrave à la circulation des camions.
Le ramassage des poubelles a redémarré la semaine dernière à Nantes, après 22 jours de grève des services. Ce n’est pas le cas dans les 11 communes du sud de la métropole, à Vertou, Saint-Sébastien, Rezé... où la collecte est gérée par Véolia. Les salariés étaient en grève depuis la fin du mois de mars, pour s’opposer à la réforme des retraites mais surtout pour dénoncer la volonté de Véolia de passer les éboueurs en 2x8. Ils bloquaient les dépôts depuis plusieurs semaines. Jeudi 6 avril, jour de la 11è mobilisation nationale, le groupe avait assigné neuf salariés en justice pour entrave à la circulation des camions.
On veut trouver un accord de fin de grève
Convoqué, Hassen Bouharou, conducteur de camion-poubelle, était au tribunal : "Ce qu’on a mis sur le préavis de grève c’est que maintenant on travaille en double poste, c’est-à-dire matin et après-midi et cela donne une pénibilité en plus. Déjà qu’on n’est pas reconnu en tant que travail avec pénibilité, on est obligés d’aller jusqu’à nos 43 années avec la réforme, un ripeur ou un chauffeur à 55 ans est déjà cassé, il ne pourra jamais aller jusqu’à 64 ans. C’est dur d’être convoqué devant la justice. On veut trouver un accord de fin de grève."
Le tribunal de Nantes a débouté la demande de Véolia et une nouvelle négociation était prévue ce vendredi matin. Les chauffeurs-ripeurs de Véolia ont repris le travail après avoir signé un protocole d’accord avec leur direction. "Au final, les grévistes ont obtenu satisfaction sur toutes leurs revendications : leurs primes vont être maintenues et l’organisation en double poste ne sera mise en place qu’après avoir été expérimentée pendant trois ou quatre mois, à raison d’une semaine sur trois."