Agression de l'enseignante à Rennes. La collégienne reconnue "dangereuse pour elle-même"
Publié : 14 décembre 2023 à 10h15 par Dolorès CHARLES
Retour sur l'agression de l'enseignante du collège des Hautes-Ourmes de Rennes, hier (mercredi), par une collégienne "déjà connue pour des troubles du comportement et de la communication". Le procureur de la République s'est exprimé en soirée.
Une cellule psychologique est en place jusqu'à ce vendredi (15 décembre) au collège des Hautes-Ourmes, à Rennes : c'est dans ce collège classé REP+ qu'une élève de 5ème a menacé sa professeure et ses camarades de classe avec un couteau. Elle a été désarmée par les personnels de l'établissement, il n'y a pas eu de blessé. Hier soir (mercredi), le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc, a donné des précisions sur le contexte de l'agression et le profil de cette collégienne de 12 ans.
"C'est pendant la diffusion d'un film pédagogique que la professeur d'anglais a remarqué cette élève particulièrement agitée, dans le fond de la classe. L'enseignante s'est alors assise près d'elle et l'élève lui aurait dit, à voix basse : je suis folle aujourd'hui, j'ai envie de tuer quelqu'un, de faire comme à Arras, avant de sortir un large couteau de cuisine. La collégienne était déjà connue pour des troubles du comportement et de la communication. Elle avait été renvoyée de son précédent collège il y a quelques mois mois, déjà pour avoir apporté un couteau dans l'établissement et pour des menaces et injures envers des enseignants. Les parents de cette élève sont d'origine Mongole, installés à Rennes depuis 11 ans. Une famille décrite comme athée et sans histoire. Pour le procureur, c'est la dimension psychologique qui semble dominer dans cette affaire. Une expertise psychiatrique a été effectuée à la demande du parquet, pour évaluer la capacité de discernement de la collégienne."
L’adolescente a été hospitalisée en milieu spécialisé. Un examen psychiatrique a conclu qu’elle était "dangereuse pour elle-même". Une enquête criminelle pour tentative d’homicide volontaire a été ouverte. Pour le ministre de l'Education, "c’est une agression inacceptable", a déclaré Gabriel Attal, qui apporte son soutien "absolu" à l'enseignante menacée.