A Rennes, barnums interdits (ou presque) en terrasses

La municipalité de Rennes veut les voir remplacés par du mobilier plus esthétique, comme des parasols et des panneaux pare-vent, pour mieux respecter le patrimoine architectural de la ville. En fait, cette mesure aurait dû entrer en vigueur il y a quelques jours, au 1er janvier 2022, mais dans les rues et sur les places du centre-ville, les changements restent timides. Il semble que les transformations ne se feront pas du jour au lendemain, comme l'explique Arnaud, gérant d'un bar dans le centre historique, dont le barnum est toujours en place :

"Il n'y a pas trop de changement parce qu'on a une tolérance par rapport aux commandes, qui ont pu être passées pour changer la terrasse, le temps que le matériel arrive, et puis c'est en fonction aussi de la période qui est difficile en ce moment, avec le covid. Si on ne peut plus installer en terrasse, dans le froid, et plus installer à l'intérieur debout, ça risque d' être compliqué. Maintenant, les dossiers ont été envoyés, j'attends que ce soit validé par la ville de Rennes... Comme on est sur une place du coeur historique, on n'a pas la possibilité de faire des points d'ancrage, donc ce sera des pieds et parasols... Qui dit pieds dit de la manutention, du bruit pour les riverains, et aussi un peu de pénibilité pour le personnel..."

Il y avait d'autres solutions

Arnaud n'était pas opposé à tout changement, il reconnaît que les barnums ne sont pas toujours très beaux et très harmonisés, mais il craint une baisse de chiffre d'affaire, et il y avait peut-être, pour lui, d'autres solutions :

"Il aurait fallu du matériel pour l'été, et du matériel pour l'hiver. Il aurait fallu les deux... Du barnum l'hiver et du parasol l'été pour ce soit plus joli... L'hiver il n'y a pas énormément de tourisme, mais c'est ancré chez les habitants : ils aiment bien les terrasses, on peut venir ici un soir, par 5° et avec du vent, les jeudi vendredi samedi, les terrasses seront pleines. Maintenant si on prend la même soirée, sans bâches, sans côtés, ça va être très compliqué... Je pense que l'on va découvrir une nouvelle façon de travailler, on sera peut-être des saisonniers..."