A Nantes, le MIN dans les starting-blocks

Publié : 20 décembre 2021 à 14h15 - Modifié : 4 janvier 2022 à 14h58 par Emilie PLANTARD

Patrice Mariot montre des mangues
Crédit : Emilie Plantard

A quelques jours de Noël, c’est le grand rush au marché de gros. Supermarchés, commerçants et restaurateurs y font le plein pour honorer les commandes de leurs clients.

Dernière ligne droite avant les traditionnels repas de Noël, en famille ou entre amis vous vous apprêtez peut-être à organiser une belle table et en coulisse, les professionnels sont sur le front pour remplir les étals. Au Min de Nantes, on attend un rush à partir de mardi matin. Les producteurs et grossistes préparent les stocks et attendent les commandes de leurs clients. Laurent Boulet est négociant en fruits et légumes, il se prépare à une semaine intense et difficile :

"Le rush dès demain matin, on va avoir les ventes cet après-midi, demain matin donc mardi, mercredi, jeudi, vendredi juste du complément et les fêtes seront finies. Après on aura un petit coup pour la période entre Noël et le 1er de l’an et puis ce sera fini. C’est une grosse période, c’est un gros coup d’argent mais c’est quelque chose qui est un peu contraignant à gérer. Les produits sont chers, il faut prendre l’initiative de charger pour nos clients, sans savoir si tout va être vendu, quoi…"

Laurent Boulet, négociant en fruits et légumes
Crédit : Emilie Plantard

Un contexte toujours difficile

D’autant que cette année encore, le contexte sanitaire vient jouer les troubles fêtes. Le Min évalue déjà entre 10 à 20% les pertes liées à la fermeture des discothèques et les annulations de commandes des traiteurs. Et les professionnels redoutent que les particuliers soient plus nombreux à partir en vacances…

"On voit une différence entre l’année dernière et cette année. La Covid l’année dernière a généré moins de déplacements au niveau de la clientèle de particuliers, et là cette année, les gens ont envie de partir. Comme il n’y a pas de contraintes pour l’instant sur la partie Covid, les gens se déplacent dans les familles ou vont plus loin, ou vont en voyage, au sports d’hiver comme au chaud. - Ça fait moins de volume pour vous ? - Je pense que ça va se ressentir. A moins que sur les derniers jours, parce que c’est toujours la carte de la dernière semaine qu’on pourra compter les œufs dans le panier, mais ça va dépendre de ces 3 ou 4 prochains jours."

Le Min de Nantes Métropole
Crédit : Emilie Plantard
Laurent Boulet, négociant en fruits et légumes
Crédit : Emilie Plantard

Un régal en perspective

Quoi qu’il en soit, la période est importante pour l’agroalimentaire et les étals seront pleins de tous les bons produits qui caractérisent les fêtes de Noël. Patrice Mariot est responsable d’exploitation du Min de Nantes :

"Le Min on vit beaucoup avec les fêtes. Noël est une grosse période de l’année. Au moment de Noël, c’est vrai que les gens se font plaisir, le foie gras est très demandé, les crustacés sont très demandés, la langoustine, le saumon qui est très demandé aussi, le homard… En partie fruits exotiques, ce qui est demandé, c’est le litchi, la mangue, la papaye, l’ananas, et puis bien sûr la clémentine. On est en pleine saison d’agrume. Vous avez la clémentine qui est très demandée, le citron… Ça ne change jamais, ça… ? Ça dépend, vous avez des produits toute l’année maintenant, mais on essaie de garder, malgré tout, les saisons, beaucoup de nos producteurs et nos opérateurs aiment travailler avec des produits de saison."

Patrice Mariot, responsable d’exploitation du Min de Nantes
Crédit : Emilie Plantard

Un travail en amont

Si la semaine s’annonce chargée pour les professionnels qui s’adaptent à la demande au jour le jour, les fêtes de Noël se préparent bien longtemps à l’avance, notamment pour approvisionner les étals en fruits exotiques, indispensables sur les tables de fêtes.

"On prépare Noël depuis le mois d’août. Vous avez les ostréiculteurs qui travaillent depuis le mois d’août, le chocolat depuis le moins d’août… On est bien 4 ou 5 mois en avance pour préparer chaque événement, en fait. C’est important pour la logistique puisque bien sûr, ça arrive par bateau et par avion, et après par camion donc il faut le temps, il faut gérer, il faut le produit selon la provenance. Il faut y aller, on n’a pas le choix malgré la crise sanitaire."

Patrice Mariot, responsable d’exploitation du Min de Nantes
Crédit : Emilie Plantard