A Nantes, le couvre-feu de l'aéroport pas toujours respecté

Publié : 9 mai 2022 à 15h19 - Modifié : 9 mai 2022 à 15h33 par Emilie PLANTARD

Aéroport de Nantes Atlantique
Crédit : Emilie Plantard

Le couvre-feu, mis en place le 8 avril dernier à l’aéroport de Nantes-Atlantique, n’est pas toujours respecté par certaines compagnies aériennes. Les riverains s’en plaignent et veulent faire sanctionner ces dernières. Le maire de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu également.

Après l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, l’Etat avait fait un pas vers les riverains en décidant d’instaurer un couvre-feu entre minuit et 6H du matin, créneau durant lequel les avions ne peuvent ni décoller, ni atterrir. Mais depuis sa mise en place le 8 avril dernier, force est de constater que toutes les compagnies aériennes ne le respectent pas. Le Coceta, Collectif de citoyens exposés au trafic aérien, estime déjà à près de 40 le nombre d’infractions au couvre-feu. Selon le maire de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Jean-Claude Lamasson, fervent défenseur des riverains contre les nuisances de l’aéroport, "quand on va sur le site de Nantes-Atlantique, on constate qu’il n’y a aucun vol programmé entre minuit et 6H du matin. Très bien. Et là on se rend compte qu’il y a au moins une compagnie qui ne joue pas totalement le jeu."

Des nuisances inacceptables pour les riverains

Depuis qu’il a été instauré, le couvre-feu améliore la qualité de vie des riverains et en particuliers des proches voisins de l’aéroport. Et s’il est globalement respecté, les infractions récurrentes sont une réelle nuisance et ne sont pas acceptables rappelle Jean-Claude Lemasson, "il faut bien comprendre que dans un secteur comme le nôtre, quand un avion décolle la nuit, il réveille tout le voisinage. Déjà que nous avons obtenu 6 heures de couvre-feu alors que l’OMS en préconise 8, et si en plus il n’est pas respecté, c’est un vrai sujet."

Des sanctions attendues

Seules quelques compagnies aériennes enfreignent le couvre-feu, en tête desquelles Volotea. Même si le couvre-feu n’est en place que depuis 1 mois, les riverains tiennent à le faire respecter et se mobilisent, notamment derrière le maire de Saint-Aignan : "Moi en tant que maire, je n’ai pas forcément beaucoup de moyens d’action si ce n’est de saisir l’autorité de contrôle de l’Autorité de contrôle l’ACNUSA, et la DGAC pour faire respecter le couvre-feu. Et saisir le préfet puisque c’est un arrêté préfectoral. On est en train de collecter des informations objectives, de manière à ce qu’il y ait suffisamment de matière pour intervenir auprès des compagnies."

Du 8 avril au 2 mai, sur 3188 vols enregistrés (jour et nuit), 39 infractions ont été constatées.

 

Jean-Claude Lamasson, maire de Saint-Aignan-de-Grandlieu
Crédit : Emilie Plantard