Ce mardi à Laval, les syndicats dans la rue (aussi) pour les lycées pro

Publié : 18 octobre 2022 à 9h35 - Modifié : 18 octobre 2022 à 10h16 par Emilie PLANTARD

Les lycéens de Rochefeuille à Mayenne
Crédit : Emilie Plantard

Ce mardi 18 octobre ne sera pas seulement l’occasion de réclamer des hausses de salaires. A Laval, les syndicats regroupés (CGT Educ’action 53, FSU53, UNSA Education 53, Solidaires 53 et Snetaa-FO 53) vont également donner de la voix contre la réforme de l’enseignement professionnel. Rappelez-vous il y a 3 semaines, le président de la république s’était déplacé aux Sables d’Olonne pour annoncer ce qu’il avait qualifié d’énorme chantier.

Dans les tuyaux de cette réforme, l’augmentation du temps de stages en entreprises pour renforcer le lien entre les élèves et le monde professionnel. Cela passera par une réduction du temps d’enseignement, ce à quoi s’opposent les syndicats enseignants. Ecoutez les explications de Laurent Thoraval, il est secrétaire départemental de la FSU53.

"Le projet présidentiel prévoit une augmentation de 50% des semaines de stages en entreprise. C’est passer de 22 à 33 semaines, et en CAP de 12 à 18 semaines donc moins de temps de cours pour les matières générales et professionnelles. Or, ils ont des plateaux techniques que n’ont pas les professionnels."

Laurent Thoraval, secrétaire départemental de la FSU53
Crédit : Emilie Plantard

Baisse de l’enseignement général

Les périodes de stages pourraient être augmentées d’au moins 50% dès la rentrée 2023. C’est ce qui, selon Emmanuel Macron, pourrait faciliter l’insertion professionnelles des élèves. Les syndicats eux, voient dans cette décision la baisse de l’enseignement général qui les fragiliseraient et défavoriseraient le corps enseignant.

"Toutes les matières générales seraient impactées, déplore Laurent Thoraval. On est en train de nous dire qu’il y aura un socle de matières générales, mais on ne le connaît pas. Et en plus, il y aura une diminution des enseignements professionnels. Ce qui aboutirait pour nous, enseignants, à une baisse du nombre d’enseignants. Comme un plan social d’enseignants."

Laurent Thoraval, secrétaire départemental FSU53
Crédit : Emilie Plantard

Des disparités entre régions

Au lycée professionnel Eric Tabarly des Sables d’Olonne, Emmanuel Macron avait insisté sur la nécessité de mieux ancrer les établissements avec le bassin d’emploi qui les entoure. Mais cela risque de créer des différences entre les territoires selon les syndicats. Laurent Thoraval :

"Toute une partie des diplômes et des cours seraient à discrétion de l’établissements. Ce serait à lui d’établir la grille de formation dans un certain nombre de matière. Donc on estime que les diplômes doivent rester nationaux. Et que chaque élève doit avoir un diplôme équivalent."

 

Laurent Thoraval, secrétaire départemental FSU 53
Crédit : Emilie Plantard