A Angers, le salon du végétal SIVAL amène des nouveautés

C’est en ce moment le SIVAL à Angers, le salon des productions végétales, au parc des expositions d'Angers (49). Un rendez-vous incontournable pour les professionnels de la culture, qu’ils soient maraîchers, arboriculteurs ou vignerons... L’occasion de découvrir de nouvelles machines mais également des semences innovantes. Les enjeux peuvent être importants. Parmi les exposants, la coopérative agricole bretonne Douar Den basée à Saint-Nicolas-du-Pelem (22) et qui possède deux sites à Pontivy (56), elle y présente plusieurs nouvelles variétés de pommes-de-terre bio, dont une est particulièrement regardée.

Emanuelle Leroy est responsable commerciale chez Douar Den : "cette année, on présente 4 nouvelles variétés, Athena, une chair tendre, Wahou qui a 2 couleurs de peau, Trufette qui a une peau et une chair violette et Bysance qui remporte la médaille d’argent du concours de l’innovation du SIVAL cette année, qui est une chair tendre, elle offre des caractères de rusticité, de polyvalence en cuisine, un rendement de 50 tonnes par hectare. On a besoin de développer des variétés qui assurent une sécurité de revenus en n’utilisant pas tous ces produits chimiques du conventionnel."

Une pomme de terre résistante pour la bio

La pomme-de-terre Bysance présente une résistance aux maladies comme le Mildiou ou la gale. Cette particularité est intéressante pour l’agriculture biologique, pour cultiver sans intrants chimiques. Pour Emanuelle Leroy, "les enjeux sont colossaux pour les générations futures, pour l’avenir de la planète et pour proposer un aliment sain. On a une gamme de pommes-de-terre 100% bio, à savoir qu’on a des variétés qui sont plus ou moins adaptées. Un client va vouloir adapter une variété comme la Charlotte parce qu’elle est renommée mais pas forcément adaptée à l’agriculture biologique. Notre travail est de continuer de créer des variétés."

Une pomme-de-terre d’avenir

La Bysance a remporté la médaille d’argent du concours de l’innovation SIVAL 2023 grâce à sa chair tendre, sa polyvalence en cuisine et surtout, sa rusticité. "Elle est résistante au mildiou, il faut savoir aussi qu’elle est très polyvalente elle va couvrir tous les créneaux culinaires. Elle deviendra peut-être une référence, de part sa conservation, ses rendements, sa présentation... On a créé au même titre Maïwenn, qui est aujourd’hui une référence sur le marché du bio. On l’a créé en 2015, le fruit d’un croisement qu’on avait demandé et qu’on a mené pendant 10 ans."

Les plants de Bysance sont déjà commercialisés, à destination des professionnels mais aussi des particuliers à partir de 25 kg.

L’oignon qui ne fait pas pleurer

Il y a aussi cet oignon qui ne fait pas pleurer, développé par le groupe BASF et commercialisé par Nunhmens dont le siège est à Beaucouzé (49). Une nouvelle variété très attendue par certains consommateurs. Grégoire Vendeville représentant commercial pour Nunhmens est interrogé par Emilie Plantard : "dans l’oignon vous avez des composants volatiles, et ça va irriter votre œil, vous allez pleurer. La particularité de cet oignon est qu’il a moins de composants volatiles et il a la capacité de ne pas faire pleurer. Au-delà de cela, il a des particularités gustatives, il est plutôt sucré et n’a pas ce côté très relevé qui peut être dérangeant et c’est une vraie innovation sur le marché du condiment."

C'est le fruit de 30 ans de travail, car cette nouvelle variété est l’aboutissement d’un processus naturel, issu de variétés existantes. "On est vraiment sur des méthodes de sélection naturelle et la contrainte c’est que ce développement très long, 30 ans," rappelle Grégoire Vendeville. Une première en France, que vous pouvez déjà trouver dans les enseignes Carrefour et Franprix.