4 meurtres dans le pavillon d'Orvault : le procès Caouissin s'ouvre demain

Publié : 21 juin 2021 à 16h14 par Dolorès CHARLES

Pont de Buis - "ferme de l'horreur"
Crédit : Jules Housseau

Hubert Caouissin et son ex compagne, Lydie Troadec, comparaissent à compter de demain devant les Assises de Loire-Atlantique pour le meurtre de la famille Troadec assassinée dans son pavillon d'Orvault début 2017... pour une histoire de trésor ?

14 jours d’audience, 15 tomes de procédure, 18 témoins et experts cités à la barre et plus de 70 journalistes issus d'une trentaine de médias. C’est un procès important qui s’ouvre ce mardi matin aux Assises de Loire-Atlantique, le procès des brestois Hubert Caouissin et Lydie Troadec meurtrier & complice présumés. L'homme de 50 ans est accusé d'avoir tué les quatre membres de la famille Troadec à Orvault en février 2017 – Pascal, sa femme Brigitte et leurs deux enfants, Sébastien et Charlotte.

La ferme de l'horreur

Hubert Caouissin aurait ensuite fait disparaître les corps dans sa ferme de Pont de Buis, dans le Finistère. Une petite commune, qui s'est retrouvée sous les feux de l'actualité. Une publicité dont elle se serait bien passée comme le raconte Pascal Prigent, le maire actuel (adjoint à l'époque) à Jules Housseau :

« Déjà, par rapport à ce qui s'est passé, c'est un crime ignoble. Pour Pont de Buis, c'est vrai que c'était pesant, ça ternit toujours plus ou moins l'image de la commune. Ce qui nous a marqués aussi, c'est qu'en 2017 ce qui était frappant c'est le brouillard (qui) était vraiment très épais et cela ajoutait au climat pesant. Et ça a plu aux journalistes, je ne les critique pas, parce qu'il y avait une atmosphère un peu glauque. On entendait dire que c'était un endroit un peu mystérieux, au bout du monde, et ça les journalistes ont dû aimer ! Quand on parle de ça ici, on n'est pas content car ça ne donne pas une bonne image de Pont de Buis !

Pascal Prigent, le maire actuel de Pont-de-Buis
Crédit : Jules Housseau

Un mémorial pour les victimes

La « ferme de l’horreur » se trouve à moins d'une centaine de mètres de la maison de Ronan et Françoise, lesquels se souviennent très bien de ce qu'ils ont vu, et surtout senti ce 17 février 2017 et les jours d'après. Ils témoignent au micro de Jules Housseau :

« On voyait bien la fumée, bien sûr ! Avec mon voisin, on s'est rendu compte qu'on avait senti la même chose. Après l'histoire, beaucoup de jeunes venaient là le samedi et le dimanche porter des bouquets, en souvenir sans doute... Ils venaient là, on en a vu qui pleuraient. C'était très triste. Disons qu'on ne dort pas très bien après, ça tourne dans la tête. Nous, on n'est que des voisins mais cela marque... Il faut raser tout ça et mettre un mémorial pour les quatre victimes ! »

Ronan et Françoise
Crédit : Jules Housseau

Le procès doit se dérouler jusqu'au 9 juillet devant la Cour d’Assises, à Nantes. Il s’ouvrira à 9h avec le tirage au sort du jury et l’interrogatoire de CV de Lydie Troadec. Il en sera de même mercredi pour Hubert Caouissin. L’audition des parties civiles débutera jeudi. Hubert Caouissin risque la peine maximale (réclusion criminelle à perpétuité) et Lydie Troadec une peine de trois 3 ans et 45 000 euros d’amende, pour recel et modification d'une scène de crime.