Brest. Pourquoi les prochains jours s'annoncent costauds pour l'Arkéa Ultim Challenge ?

Publié : 1er février 2024 à 10h13 par Romain HOUEIX

Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) à son arrivée à Hobart (Tasmanie)

Crédit : © Frédéric Morin / Team Sodebo

Le skipper qui fêtera ces 50 ans à la fin février pourrait s'offrir un beau cadeau. Si aucun problème n'arrive à Charles Caudrelier, il pourrait franchir la ligne d'arrivée en tête à Brest. Mais avant cela, il faudra passer le difficile Cap Horn. Et derrière, ils sont deux à se battre pour la deuxième place : Coville contraint de s'arrêter, et Le Cléac'h qui doit changer de trajectoire.

Il cavale seul dans le Pacifique sur son Maxi Edmond de Rotschild, Charles Caudrelier, vainqueur de la Route du Rhum en 2022, semble parti pour remporter la première édition de l'Arkéa Ultim Challenge. Ce week-end, il devrait passer le Cap Horn, point délicat de ce tour du monde. "Les conditions météos ne sont jamais faciles. La zone est très étroite. C'est la zone la plus délicate du parcours" annonce Guillaume Rottée, le directeur de course. Bien souvent, le Cap Horn est considéré comme le sommet de l'Everest tant les conditions peuvent être difficiles. Situé au large de l'Amérique du Sud, le Cap Horn est l'itinéraire le plus rapide pour naviguer autour du monde. 



"C'est une zone interdite pour la sécurité des skippers"



En plus du Cap Horn, la trajectoire se réduit de plus en plus pour Charles Caudrelier, qui devra éviter la ZEA, zone d'exclusion Antarctique. Une zone avec un risque fort de collision avec des icebergs qui dérivent au coeur de l'océan. Particularité du prochain passage, cette zone de glace est très proche de la terre. Résultat, la route est très étroite et la navigation plus difficile.

Titre :Explications du Directeur de course, Guillaume Rottée

Crédit :Houeix Romain

Explications du Directeur de course, Guillaume Rottée

Coville fait une escale, Le Cléac'h face à la tempête


Derrière Charles Caudrelier, la bagarre continue. Le deuxième, Thomas Coville (Sodébo Ultim 3) est arrivé ce jeudi matin au port d'Hobart, en Tasmanie, pour son escale technique. Lui et son équipe doivent réparer le balcon avant de son bateau. Comme le stipule le règle de l'Arkéa Ultim Challenge, les escales doivent durer minimum 24 heures, mais le skipper de Sodebo a annoncé que cet arrêt pourrait durer plus longtemps que prévu. "Il y a deux énormes dépressions qui arrivent et peuvent nous bloquer à quai"


Armel Le Cléac'h, proche de Thomas Coville en mer, va, de son côté, essayer de contourner cette première tempête. Depuis le début de semaine, les mauvaises conditions météos s'enchaînent. Alors pour éviter cette dépression, Armel Le Cléac'h a décidé, sur son Maxi Banque Populaire XI, de passer entre la Tasmanie et l'Australie. Une route plus longue, mais plus calme également.


Les proches heures peuvent être décisives pour la deuxième de l'Arkéa Ultim Challenge.