Vendée. Des travaux pour protéger les dunes de St-Gilles

Touche pas à mes dunes ! L’Agglomération de Saint-Gilles-Croix-de-Vie doit assurer la protection de 32 kms de côtes de Saint-Hilaire-de-Riez au nord, à Brétignolles-sur-Mer et l'estuaire de la Gachère, au sud. Huit kms de clôtures au pied des dunes ont déjà été installés pour les préserver, à la fois du piétinement des hommes et des marées… L’été, l’agglomération de Saint-Gilles passe de 50.000 à plus de 300.000 habitants. Le travail consiste donc à poser des clôtures pour éviter le passage et favoriser la végétation.

"Ces travaux font qu’on a un littoral, qui se porte bien et qui garde sa fonction protectrice..."

Ces travaux en cours sont essentiels selon François Blanchet maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, joint au téléphone par Clara Bert : "Les dunes ont deux vocations : la première est de protéger à la fois les habitations et les populations et également de créer la biodiversité... On surveille 32 kms de côtes. On peut mettre des régulièrement des grillages pour que les gens n’aillent pas sur les dunes. C’est en entretenant la biodiversité, en faisant des plantations pour essayer de fixer le sable... On travaille également sur le réalignement du trait de côte, en enlevant les enrochements, le ré-engraissement de la dune et on se rend compte que ça fonctionne. Il y a des endroits où la dune ne recule plus, il y a même des endroits où elle se réengraisse. Ces travaux mis bout à bout font qu’on a aujourd’hui un littoral qui se porte bien et garde sa fonction protectrice."

La culture du risque est récente

Les dunes sont rarement épargnées par les conséquences climatiques selon François Blanchet, "avant Xinthya, tout ça on en parlait quasiment pas ou très peu. On a créé le Service de Défense Contre la Mer en 2008, chez nous au niveau de l’agglomération, mais avant Xynthia, il ne se passait pas grand-chose et il n’y avait de protection particulière. La dune est un espace vivant en constante évolution, certaine fois elle diminue et certaines fois elle se réengraisse. Avant, on ne faisait rien mais on fait beaucoup de choses depuis 2011 : il y’a régulièrement des réunions de sensibilisation. La culture du risque a vraiment été inculquée aux gens à la fois pour protéger la population, les biens, et toute la biodiversité qu'on a sur les dunes." Les plages restent accessibles mais les chemins d’accès aux piétons seront surement déviés le temps des travaux actuels.