Transition écologique : l'aéroport de Brest vient d'accéder au niveau 2 de l'ACA

L’aéroport Brest Bretagne vient d’obtenir le niveau 2 de l’Airport Carbon Accreditation (ACA) qui est une accréditation indépendante, décernée aux aéroports engagés dans un processus de réduction d’émission de gaz à effet de serre. A Brest, l’aéroport est passé au niveau ACA 1 en 2016 : c’est un programme qui comporte 6 niveaux au total, et dont l’objectif à terme est d’arriver à la neutralisation de l’empreinte carbone du transport aérien. Concrètement le niveau 1 de l’ACA permet de poser un diagnostic. Il faut faire un état des lieux pour pouvoir agir ensuite et proposer un plan d’actions.

Le directeur de l’aéroport Brest Bretagne, Claude Arphexad, joint par Dolorès Charles : "le niveau un (ACA 1)est un bilan des émissions de gaz à effet de serre au niveau de notre périmètre d'activité aéroportuaire, et uniquement aéroportuaire. C'est ce qu'on appelle en général le SCOPE 1 et le SCOPE 2, le SCOPE 1 étant tout ce qui est consommation pour les véhicules, donc le gazoil, l'essence et ainsi de suite ; le SCOPE 2 est plutôt lié à l'électricité et au chauffage. Il faut déjà savoir combien on émet de gaz à effet de serre : le niveau 2 de la CA, ce qu'on a obtenu en septembre dernier, c'est bien de prouver qu'on a, à partir d'une année de référence, réduit nos émissions de gaz à effet de serre."

Après le diagnostic, la réduction des émissions directes...

Si le niveau 1 de l’ACA permet de poser un diagnostic, une sorte d'état des lieux pour pouvoir agir, le niveau 2 approuve lui la réduction des émissions de gaz à effet de serre sur la base du calcul des émissions directes sur 3 ans. "On a pris l'année de référence 2016 celle où on avait obtenu le niveau 1 de l'ACA, et ensuite on doit sur la base de trois années consécutives, baisser nos émissions de gaz à effet de serre par rapport à ces trois dernières années ou ces trois années de référence. C'est un processus qui, une fois engagé, fait qu'on ne peut plus revenir en arrière. Il faut toujours réduire au minimum."

... et indirectes 

La prochaine étape est l’obtention du niveau 3, au plus tard en 2026, et pour ce faire, le périmètre sera élargi à tous les partenaires de l'aéroport (émissions indirectes) : "le niveau trois consistera, au delà d'un périmètre uniquement aéroportuaire, à engager ce qu'on appelle les parties prenantes, c'est à dire les tiers et nos sous traitants, pour les faire adhérer à la démarche et les influencer pour qu'ils puissent eux-aussi réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Et le but ultime, c'est que, au niveau de la plate forme aéroportuaire, on puisse compenser le résiduel qu'on ne saurait pas réduire pour qu'on ait oiu qu'on arrive au zéro net carbone."

Des panneaux photovoltaïques pour compenser

A Brest, l’énergie principale utilisée est le chauffage et la compensation pourrait venir du photovoltaïque. "Traditionnellement, on est sur sur du chauffage, qui est plutôt alimenté en gaz, et toute la partie services est électrique. La compensation pourrait se faire par quels moyens ? Avant d'atteindre la compensation, il faut vraiment descendre au minimum car c'est l'objectif, et ensuite la compensation se fait avec tout ce qui est développement de l'énergie durable. On sera plutôt orienté sur du photovoltaïque. Certains prônent par exemple la compensation carbone avec la plantation d'arbres. Mais on considère qu'on peut peut être faire les deux, mais l'objectif à court terme, c'est plutôt d'aller sur du photovoltaïque."

Le 6ème niveau de l’ACA prévoit d’inclure les clients de l’aéroport, à savoir les compagnies aériennes dans cette démarche de réduction voire de neutralité carbone. En attendant les salariés de l’aéroport sont aussi incités à pratiquer les éco-gestes et à privilégier les mobilités douces, comme le vélo électrique par exemple. L’électrification du parc de véhicules de service est aussi envisagé.