Sur la côte vendéenne, le nécessaire entretien des dunes.
Publié : 8 juin 2022 à 8h08 - Modifié : 8 juin 2022 à 8h29 par Emilie PLANTARD
Crédit : Emilie Plantard
Le Pays de Saint-Gilles –Croix-de-Vie a pour mission d’entretenir les dunes qui protègent l’arrière-pays. Une responsabilité importante, qui ne fait que se renforcer avec l’enjeu du réchauffement climatique et de la montée du niveau des océans.
L’été approche, vous foulerez peut-être le sable des longues plages de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et si c’est le cas, soyez vigilants à ne pas abîmer les dunes. Chaque année, la communauté d’agglomération consacre entre 500.000 et 2 millions d’euros de budget à entretenir ce cordon de sable nécessaire pour protéger l’arrière-pays. Dernier investissement en date, le réaménagement d’un des accès à la grande plage où l’enrochement a été supprimé. Un grillage protège également le cordon dunaire jusqu’à Bretignolles-sur-Mer, explique François Barreteau, directeur adjoint en charge du Pôle technique pour la communauté d’agglomération de Saint-Gilles : "On a fait le choix depuis Xynthia de mettre en place une protection physique, qui se compose sur nos 32 km de côte de grillage, ce qui permet de sanctuariser la dune et éviter tout débordement puisque notre principal problème l’été, c’est le non-respect de la dune. Donc pour accompagner ces personnes, on a des panneaux qui indiquent que nos dunes sont fragiles et qu’il faut les protéger."
Un pays marqué par la tempête Xynthia
L’érosion, la submersion marine et le recul du trait de côte sont des phénomènes naturels, observés attentivement par les services de la communauté d’agglomération, en particulier depuis la tempête Xynthia. A chaque grande marée ou tempête hivernale, la mer vient naturellement grignoter un peu la dune entre St Gilles-Croix-de-Vie et Bretignolles-sur-Mer. Sébastien Givran est responsable du service Défense contre la mer de Pays de St Gilles agglomération : "On est sur un secteur où on a un recul, mais l’empêcher de reculer c’est compliqué, surtout sur 32 km de côtes, mais c’est de limiter ce recul. En la faisant cicatriser plus rapidement quand il y a des tempêtes, en plantant de la végétation, essayer de limiter l’apport de sable éolien pour qu’elle se régénère plus facilement... Mais dire qu’on va stopper l’avancée de la dune, ce n’est clairement pas possible. "
Titre :François Barreteau et Sébastien Givran, Pays de Saint-Gilles Agglomération
Crédit :Emilie Plantard
L'enjeu de la montée des eaux
Aujourd’hui on sait que la côte vendéenne est en première ligne de la montée des eaux, conséquence inéluctable du réchauffement climatique. Dans le Pays de Saint-Gilles on en parle depuis quelques années déjà, mais la mise en place d’une stratégie face à ce phénomène n’en est qu’à ses balbutiements et la tâche s’annonce complexe. Sébastien Givran : "On peut toujours lutter, il y a toujours des moyens. La question qui se pose est quelle gestion dans cette lutte ? Est-ce qu’on va accompagner, est-ce qu’on va défendre coûte que coûte ? Ça va être en fonction des enjeux, des financements ? Est-ce que ça vaut le coup de défendre, ou plus intéressant de réfléchir à une relocalisation ? Qu’est-ce qu’on va trouver comme gestion intelligente pour gérer l’économie, l’environnement, la sécurité pour continuer à avoir un espace naturel agréable, une protection et un attrait touristique."
Au total, une dizaine de communes est concernée par le recul du trait de côte en Vendée.
Crédit : Emilie Plantard
Crédit : Emilie Plantard
Crédit : Emilie Plantard
Titre :Sébastien Givran, responsable du service Défense contre la mer de Pays de St Gilles agglomération
Crédit :Emilie Plantard