Séisme en Turquie : un pompier de Saint-Nazaire sur place

Les secouristes français sont partis dans le sud de la Turquie et de la Syrie, où un séisme de magnitude 7,8 et ses répliques ont ravagé la région lundi (6 février) faisant plus de 21 000 morts et des milliers de blessés. Aujourd’hui, les chances de retrouver des survivants s’amenuisent, mais il existe des miracles comme pour cette adolescente de 14 ans, Fatma, extirpée hier (jeudi 9 février) des gravats dans la région épicentre des tremblements de terre, Kahramanmaras, et transportée à l’hôpital en état d’hypothermie. Michel Buisson, un pompier de 33 ans originaire de Saint-Nazaire, a fait son sac dès lundi pour rejoindre ses collègues de l’ONG "Groupe de Secours Catastrophe Français" au Touquet dans le Nord. Le groupe de 9 pompiers humanitaires s’est alors envolé pour la Turquie en soirée.

Des gravats et des débris partout

Michel a raconté à Dolorès Charles ce matin, le spectacle de désolation sur place : "même si on est habitués, et je ne sais pas si on est habitués, c'est une scène de catastrophe avec tout ce que vous pouvez imaginer Crètement sur le terrain c'est beaucoup de débris, et malheureusement  beaucoup de morts... Notre mission est la recherche de victimes. Rapidement, on a eu des données avec du matériel d'écoute pour localiser les victimes sous les décombres et on a réussi dès le premier jour à localiser et à sortir une première victime vivante. Le second jour, on a réussi avec les secours turcs avec qui on a travaillé dès le début à sortir une nouvelle victime de 75 ans. C'est un travail commun..."

Sauver des vies !

Si le bilan humain dépasse les 20 000 morts, l’OMS estime à 23 millions le nombre de personnes potentiellement exposées, dont 5 millions de personnes vulnérables. L’OMS redoute une crise sanitaire majeure qui causerait plus de dommages encore que le séisme. Pour Michel pompier de profession et bénévole pour GSCF, joint par Dolorès Charles, il est encore possible de sauver des vies :

"Il y a des conditions météorologiques qui font que c'est compliqué. Il fait très froid, ça rend la tâche des équipes de sauveteurs difficile, et forcément aussi par rapport aux victimes. Maintenant, les pelleteuses dégagent les gravats de certains immeubles et parfois, ils tombent sur des gens vivants qui n'ont pas pu être localisés, parce que (situées) trop (en)  profondeur des décombres. Donc, il y a toujours des possibilités de retrouver des victimes plusieurs jours après la catastrophe."

Retour prévu lundi prochain en France

Le camp de base de Michel Buisson et ses collègues pompiers du GSCF est situé au cœur même de la ville épicentre du séisme, à Islahiye près de Gazantieppe. Il lance un appel aux dons même si les vivres et du matériel commencent à affluer sur place : "depuis le début, il y a une grosse chaîne de solidarité de mise en place entre eux, entre Turcs, et là, il y a vraiment depuis hier (jeudi) et surtout aujourd'hui, une grosse arrivée de poids lourds, avec des vivres, des habits mais les gens ont besoin d'être relogés parce qu'ils sont dans les rues. Il y a beaucoup de feu, on va dire un peu partout pour se tenir au chaud (Ils ont besoin) surtout d'un relogement. Ce qui rend compliqué la tâche, c'est que le séisme a été vraiment très puissant. Tout est détruit, c'est difficile de trouver à proximité des logements... Et puis il y a les répliques : il y en a encore aujourd'hui ? Depuis qu'on a commencé à travailler, on a subi des répliques et il y a toujours des répliques même si elles sont plus petites qu'au début."

Pour faire un don suivez ce lien, cela permettra à l'ONG "Groupe Secours Catastrophe France" de renouveler ce genre de missions : https://dons-gscf.fr