Saint-Herblain : l'école Mandela veut retrouver sa classification REP+
Publié : 3 février 2023 à 16h22 par Dolorès CHARLES
Crédit : Emilie Plantard
Les actions sont nombreuses aux abords des écoles. Soutenus par les parents d'élèves, les enseignants sont opposés aux décisions découlant de la carte scolaire 2023, mais à Saint-Herblain, près de Nantes, le combat est lié à la classification en REP+, perdue en 2015.
La colère monte dans les écoles ! Alors qu’en France, parents, professeurs et syndicats s'indignent de la carte scolaire impliquant de nombreuses fermetures de classe, à Saint-Herblain (près de Nantes), c’est une tout autre raison qui mobilise les parents : le retour de l’école primaire Nelson-Mandela dans le Réseau d’éducation prioritaire plus (Rep+ ), car depuis 2015 ce n’est plus le cas.
Depuis un an, tous défendent une école plus juste et plus adaptée aux besoins des enfants, surtout des plus fragiles et alertent les élus et l’Académie sur leur demande de classification en REP+, pour récupérer les moyens dédiés.
Elodie Couturier, représentante des parents d’élève avec Julie Morisseau : "REP+ c'est la garantie de pouvoir dédoubler les classes de grande section CP et CE1, avec des effectifs limités à quinze. Aujourd'hui, c'est plutôt 24 ou 25 par classe. C'est aussi une prime de reconnaissance pour les maîtresses pour leur travail effectué et c'est des heures de formation qui leur sont assurées et qui permet aussi de bien encadrer nos enfants. Et c'est indispensable. On a un public très fragile avec un PS faible, beaucoup d'enfants qui sont allophones, qui ne parlent pas le français. Voilà, c'est très multiculturel et avec des familles aussi en situation de fragilité."
Titre :Elodie Couturier, représentante des parents d’élève
Crédit :Julie Morisseau
Une mobilisation avec raison
Afin d’attirer l’attention de la rectrice d’Académie Katia Béguin, parents et élus étaient récemment réunis (jeudi 2 février) devant l’établissement situé dans le quartier du Sillon-de-Bretagne. Parmi les présents, Ségolène Amiot, député LFI – NUPES de la 3ème circonscription de Loire Atlantique, qui soutient cette mobilisation : ce soutien "est important parce que ce sont à la fois des parents, des enseignants, une directrice qui se mobilisent depuis fort longtemps avec raison. On est dans un quartier extrêmement pauvre, avec beaucoup de nationalités représentées, on est pas loin d'une cinquantaine de nationalités sur le quartier, avec parfois des enfants allophones. On a accueilli des familles ukrainiennes récemment, donc on a des enfants qui arrivent, qui ne parlent pas la langue et qu'il faut intégrer immédiatement et qu'il faut scolariser. C'est beaucoup de travail pour tous ces enseignants et on le voit, on a un turn over d'enseignants hallucinant. Ils sont épuisés rapidement et les moyens manquent pour cette école !"
Titre :Ségolène Amiot, député LFI – NUPES de Loire-Atlantique
Crédit :Emilie Plantard