Retraites : La faculté de Nantes bloquée par les étudiants

La réforme des retraites continue de mobiliser dans les rangs des étudiants. De nombreuses universités sont bloquées depuis ce mercredi matin, c’est le cas à Rennes (35), où la direction a fermé administrativement la faculté de Rennes 2 pour 48 heures. Dans le département voisin, à Nantes, les étudiants ont installé des barricades devant plusieurs bâtiments pour en empêcher l’accès. Les unités de Lettres, Sciences humaines et Droit sont concernées. Une assemblée générale a été organisée dans la matinée avec quelques centaines d’étudiants, et la poursuite du mouvement a été votée pour ce jeudi 16 février.

Un test avant le mardi 7 mars

Parmi les initiateurs de ce blocage, le syndicat Solidaires Etudiant.e.s Nantes. Hugo, militant, est très satisfait de l’ampleur que prend le mouvement. "C’était une stratégie importante pour essayer de mobiliser le maximum d’étudiants. Aujourd’hui, c’est une victoire parce qu’on a réussi à avoir un AG avec près de 400 personnes, c’est un test avant d’intensifier la mobilisation du 7 mars, c’est un coup de force et un signal envoyé à l’ensemble des travailleurs et travailleuses mobilisé(e)s contre la réforme des retraites pour dire que nous les étudiants on est aussi mobilisés contre cette réforme qui nous impacte toutes et tous."

Des étudiants sensibles à la lutte contre la réforme

Les barricades de tables, de chaises et de poubelles ont été dressées dès 6H30 ce matin et certains étudiants ont été surpris de ne pas pouvoir rentrer en cours. Sans pour autant s’opposer au mouvement...  "On savait quand même un peu quand ça avait commencé à Rennes, ça finirait... et puis il y avait des rumeurs... Je n’ai pas toujours confiance dans là où ça peut mener, même si je m’intéresse beaucoup à la réforme personnellement mais j’ai du mal à croire dans ce genre d’actions étudiantes... Je pense que le blocus est un moyen d’exprimer son avis et de prendre le pouvoir à notre niveau... L’ambiance du blocus est bonne, ce n’est pas la guerre ni une grosse révolution, c’est bon enfant... Le sujet de la réforme m’intéresse, et ça concerne mes parents. C’est vrai qu’on est tous contre dans la famille et c’est bien qu’on soit tous soudés contre ça."

A Rennes, la direction de l'université a pris la décision de fermer administrativement les campus de Villejean et de la Harpe jusqu'à vendredi, et à Brest le blocus démarrera demain matin à Segalen. Un prochain blocage est envisagé le 7 mars.