Rennes : ils demandent le retour des trains de nuit, en pyjama !
Publié : 26 janvier 2024 à 13h58 - Modifié : 26 janvier 2024 à 14h02 par Valentin Monnier
Action "oui au train de nuit" à Nantes
Crédit : Alternatiba Rennes
Les militants d’un collectif baptisé "Oui au train de nuit" prévoient des actions prochainement à Rennes et Quimper, pour demander à ce que le déploiement des trains de nuit se poursuive en région.
Ils viendront en pyjamas ce samedi soir (27 janvier) à Rennes ! Ces trains couchettes ont fait leur retour ces derniers mois, mais uniquement au départ de Paris. Créés à la fin du 19ème, ils ont connu un gros succès jusqu’au début des années 80, desservant jusqu’à 550 gares en France, mais depuis l’arrivée du TGV, l’offre s’est enraillée... jusqu’à ce que les dernières liaisons nocturnes soient supprimées en 2016. Le train de nuit a pourtant des avantages, pour Oumeima El Isbihani du collectif écologiste Alternatiba.
"Les gens vont dire que voyager en train prend du temps alors que... si on dort dans le train ... on économise une nuit d'hôtel et du temps"
"Il y a énormément d'avantages au train de nuit : c'est déjà le moyen le plus compétitif pour pouvoir aller loin, par rapport à l'avion. Ensuite, il y a déjà les infrastructures et il n'y a pas besoin d'artificialiser les sols, et puis c'est moins coûteux en terme d'investissement pour l'Etat que le projet de LGV par exemple, et cela permet de ne pas passer par Paris à chaque fois. On peut imaginer des Rennes-Bayonne, c'est un gain de temps car les gens souvent vont dire que voyager en train prend du temps alors qu'au final, si on dort dans le train, eh bien on économise une nuit d'hôtel et du temps. C'est gagnant pour tout le monde !"
Titre :Les avantages du train de Nuit
Crédit :Valentin Monnier
Oumeima El Isbihani du collectif écologiste Alternatiba.
"C'est un manque de vision à long terme de l'Etat !"
Malgré les avantages, l’Etat ne prévoit pas de nouvelles lignes d’ici 2029, "c'est toujours un manque de volonté de la part de l'Etat et la volonté de décentraliser le réseau des mobilités, qui au final est toujours extrêmement centré sur Paris. Ce qu'on demande, c'est que les autres territoires puissent aussi avoir leurs trains de nuit... cela demande énormément d'investissement. L'Etat a un peu rétropédalé en disant qu'il allait faire uniquement une dizaine de trains de nuit. Cela prend entre cinq et huit ans construire, et plus on morcelle les commandes, plus ça coûtera cher. C'est un manque de vision à long terme."
Titre :Train de nuit : des freins au niveau de l'Etat ?
Crédit :Valentin Monnier
Oumeima El Isbihani du collectif écologiste Alternatiba
Plusieurs rassemblements sont organisés par le collectif "Oui au train de nuit", comme ce samedi 27 Janvier à Rennes dès 15 heures et le mercredi 31 janvier à Quimper, dans le Finistère. Les militants comptent venir en pyjama et avec leur oreiller !