Quatre nageurs sans palme, mais pas sans panache

Ils s’appellent Alex Vander Elst, Olivier Delfosse, Frédéric Romera, et Loïc Métais et se sont jetés à l’eau hier matin au large de l’île d’Yeu pour un défi particulier, le défi Yeno, qui consiste à rejoindre Noirmoutier à la nage et sans palme, soit 27 kilomètres. Un défi pour promouvoir les bénéfices de la natation et parler de la maladie de Charcot. Ecoutez Alex au micro de Cédric Mané avant le départ revenir sur la préparation :

"Cela parait pour les profanes une grosse distance (27 kms), maintenant nous on a l'habitude de faire des 10 kms, voire des 15 kms, donc ce sera long sur la fin, mais sinon c'est une distance pour laquelle on est préparé. On s'entraîne tout le temps, minimum 4 à 5 fois par semaine, sur une distance qui varie d'une séance à l'autre, mais en général entre 6 et 8 kms. Le but est de partir à 4 de front, mais pour économiser l'énergie de chacun, on va soit nager en train (l'un derrière l'autre) soit deux par deux et on va se relayer, un peu comme les cyclistes sur route."

De la graisse de mouton sur le corps...

"C'est réellement de la graisse de mouton sur le corps. Pour moi qui nage sans combi, elle permet de diminuer la déperdition thermique dans l'eau et cela nous protège du froid. Les autres (nageurs) la mettent autour du cou car ils ont une combinaison, et cela évite les frictions, les frottements, et les brûlures dues à l'eau de mer."

Plus de kilomètres que prévu

Les nageurs sont arrivés plus tard que prévu, forcément puisqu'ils ont parcouru plus de kilomètres qu'annoncé. C'est logique, pour Loïc Métais, l'organisateur de cette traversée, qui garde un grand sourire après l'exploit :

"En fait, c'était 27 kms en ligne droite mais on savait que selon les courants et la météo, il y en aurait plus... On regarde la terre, et arrivés à 27 kms on se doute que ça va être plus, et voilà, c'est 32 kms. Il faut du caractère, et prendre plaisir, avec le sourire, on fait des trucs un peu barjots , autant le faire avec le plaisir."

"J'ai kiffé..."

Au-delà de la performance athlétique, nager plus de 30 kilomètres dans l'océan d'une seule traite, le défi est aussi une affaire de mental. C'est une bonne façon de se vider la tête et de se focaliser sur l'instant présent, Loïc Métais : "Je me demandais aujourd'hui à quel moment mon cerveau allait décrocher. On cogite, puis on ne cogite pas du tout, les deux premières heures on pense à plein de choses puis on se met à regarder les éléments autour de soi, à écouter son corps car les douleurs arrivent... C'est l'instant présent et j'ai kiffé".

Ce défi vise à soutenir les personnes atteintes de la maladie de Charcot. Vous pouvez les suivre sur la page Facebook du Défi YENO, YE comme les deux premières lettres de l'Ile d'Yeu et NO pour Noirmoutier.