Quatre ans après, Emmanuel Macron de retour en Mayenne

Emmanuel Macron est de retour aujourd'hui (lundi 10 octobre) dans le département de la Mayenne, quatre ans après son dernier passage. Le chef de l’état se rendra à Craon pour parler santé, mais son périple le mènera également à Château-Gontier. Là-bas, il sera question d'administration, et notamment de ses lourdeurs, que le président de la République entend soulager avec l'installation d'une nouvelle sous-préfète dans la commune ligérienne. La sous-préfecture de Château-Gontier, créée en 1807 a été fermée depuis la fusion, en 2016, de cet arrondissement avec celui de Laval. L'évènement n'est pas si anodin que cela, et il suscite un vif intérêt chez les décideurs locaux.

Philippe Henry, le maire de Château-Gontier-sur-Mayenne, se félicite de cette proximité avec une représentante de l'Etat. "Avoir un sous préfet localement, en proximité, c'est un plus, c'est quelqu'un qui vit sur le territoire. Quelqu'un qui va effectivement connaître les problématiques, c'est avoir la possibilité d'avoir un sous préfet qui sera plus disponible pour les visites d'entreprises, plus disponible pour rencontrer les acteurs sur des thématiques un peu spécifiques. On pense aux associations classées, on pense aux dossiers en cours... Clairement, ça facilite les choses."

Emmanuel Macron doit inaugurer dans cette ville la première des six sous-préfectures dont il a promis la réouverture ou la création en France, symbole selon l’Elysée d’un "retour des services publics dans les territoires ruraux."

Deuxième étape à Craon

Le directeur de l'Arche, une structure qui accueille des animaux en danger, se satisfait aussi de cette décision. Avec une telle mission, les rapports avec les services de l'Etat sont très importants avance Jean-Marie Mulon : "la relation avec l'Etat pour des structures comme le Refuge est extrêmement importante. On imagine bien que le placement d'un animal exotique ne se fait pas en claquant dans les doigts, les normes se sont d'ailleurs à ce niveau-là resserrés, et on sait qu'on va gagner du temps sur le temps. C'est précieux pour nous dans la sauvegarde de la protection animale d'avoir un sous-préfet ou une sous-préfète sur le terrain, qui peut effectivement signer le document et nous aider à accélérer les démarches, c'est forcément un avantage."

Sur Twitter, le président du département de la Mayenne, Olivier Richefou, se félicite de la venue du Président Emmanuel Macron : "Ruralité, Santé et Culture : 3 beaux sujets au programme de la visite du Président de la République dans notre beau département aujourd’hui !"

Un rapport humain nécessaire

Renaud Roquette, président du club des entrepreneurs locaux, voit lui dans cette installation d'une sous-préfecture l'assurance de travailler mieux, et plus vite, avec un interlocuteur proche. "On travaille de plus en plus par Internet, de façon dématérialisée. Les formalités se faisaient de toute façon, mais c'est très important d'avoir pas seulement un service au bout de la souris ou de l'ordinateur, mais une personne avec laquelle on peut échanger quand c'est nécessaire, un rapport humain ! Quand on voit comment les choses peuvent changer, quand on a en face de soi des gens autour d'une table avec qui on discute, les choses avancent plus vite. Les relations que les entreprises entretiennent avec les administrations sont bien meilleures."

Troisième étape à Laval

Après un passage à Château-gontier ce midi, la deuxième étape de cette visite présidentielle est prévue à Craon à 14h, Emmanuel Macron assistera à une session de restitution du Conseil national de refondation consacré à la santé. Il sera accompagné du ministre de la Santé, François Braun, et les échanges porteront sur quatre préoccupations majeures : la permanence des soins, l’accès aux soins, l’attractivité des métiers et la prévention, selon l’Élysée. Pour clore sa visite, le chef de l’État viendra, à 16 heures 30, inaugurer le futur pôle culturel Le Quarante, à Laval.

Circulation perturbée

La circulation sera d'ailleurs perturbée, à Laval, stationnement interdit dans plusieurs rues toutes la journée comme la rue du Britais. A Craon, ce sont la place Murier et la contre allée des promenades Charles de Galles qui sont concernées, et puis périmètre de sécurité oblige, vous serez fouillez dans plusieurs rues.

Les agriculteurs comptent interpeller Emmanuel Macron

En marge de cette visite, agriculteurs, industriels et supermarchés alertent aussi sur le risque de la hausse des prix de l'énergie pour la filière alimentaire. La FDSEA 53 va tenter de voir Emmanuel Macron à ce sujet. Le syndicat agricole demande le même bouclier tarifaire pour les agriculteurs que pour les petites entreprises et les foyers, à savoir une hausse maximale de l'énergie de 15 %.