Près d’Angers, les associations luttent contre la pollution lumineuse

A Angers, une nouvelle action de chasse à l’éclairage abusif va être mené ce week-end en centre-ville. Dans le Maine-et-Loire, les associations France Nature Environnement Pays-de-la-Loire et la Ligue de Protection des Oiseaux sont particulièrement actives sur ce sujet, une autre action de sensibilisation avait déjà eu lieu il y a quelques jours, pour dénoncer l’éclairage nocturne abusif sur le parc d’activité de l’Océane.

Sur cette zone, agrandie récemment, certaines entreprises laissent les parkings éclairés, parfois tard dans la soirée ou même toute la nuit et alors même qu’il n’y a pas d’activité sur place.

Un danger pour tout l’écosystème, selon le directeur de la LPO 49, Alain Bertaudeau.

"Il faut comprendre que l’excès de lumière c’est une extension du jour qui a un rôle perturbateur sur les espèces, les oiseaux chantent tardivement. Mais également la flore, il y a des arbres qui perdent leurs feuilles plus tard. D’autres espèces ne vont pas vers la lumière, ça coupe leur territoire et d’autres, au contraire, ça a un effet d’attraction."

De nombreuses espèces animales impactées

Les animaux et les insectes noctambules, par exemple, sont largement impactées par la création de telles zones d’activité. Alain Berthaudeau : "On peut regarder les chauves-souris par exemple. Comme toutes les espèces il y a les enjeux de gîte et de couvert. Sur l’installation d’une ZAC comme celle-ci, il y a d’abord la disparition des haies, ce sont des territoires de chasse et quand il y a de l’éclairage massif, les chauves-souris vont ne pas venir dans les espaces éclairés. Et donc perdre des territoires de chasse potentiellement."

La nécessité d'éteindre l'éclairage extérieur

L’installation de ces zones en périphérie des villes et leur éclairage nocturne impacte gravement la faune locale, les oiseaux, les chauves-souris, les papillons de nuit... Selon l’arrêté du 27 décembre 2018, ce type d’espace doit pourtant être éteint au plus tard 1 heure après la cessation d’activité. Les associations demandent donc aux entreprises de respecter cette loi.

"C’est à minima, insiste Alain Bertaudeau, on ne va pas restaurer les habitats par contre, elle peut faire un passage au-dessus d’une zone non-éclairée pour continuer à se déplacer. Tout cela est règlementé et sur des cas comme la ZAC Océane, ce qu’on dénonce c’est le non-respect de la règle."

Peu de réaction des entreprises

Les associations ont alerté la collectivité, les entreprises. Sans effet pour l’instant, ni même de justification de la part des entreprises. 

"On n’a pas d’argument opposé sur des enjeux de sécurité, on est dans des routines, ce n’est pas un sujet. On est aussi dans des aspectes un peux commerciaux, il y a sans doute l’enjeu d’être vu de l’autoroute. Mais il n’y a pas de discussion sur les aspects règlementaires, pourtant ils sont hors-clou et ça mérite d’être corrigé rapidement."

France Nature Environnement propose aux citoyens de devenir acteur et de dénoncer des pollutions lumineuses dont ils seraient témoins. C'est l'événement "Le jour de la nuit."

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