Bugaled Breizh : dernière semaine d'auditions outre-Manche

Publié : 18 octobre 2021 à 8h59 par Dolorès CHARLES

Justice

Crédit : Pixabay

C'est la semaine de la dernière chance pour les familles et proches des victimes du Bugaled Breizh. Troisième et dernière semaine d'audience à Londres.

Le tribunal de Londres a une dernière semaine pour tenter de déterminer, ce qui s'est réellement passé le 15 janvier 2004, et comment le Bugaled Breizh a pu sombrer en moins d'une minute dans la Manche, avec 5 hommes à son bord. Lors de cette troisième semaine d'inquest qui démarre (en ce 18 octobre) seront notamment examinés les rapports d'autopsie des victimes, avant les plaidoiries avocats et enfin les conclusions des juges. C'est la semaine de la dernière chance pour les familles et proches des victimes, qui ne cachent une certaine amertume, après deux semaines d'audiences. Dominique Launay, président de l'association SOS Bugaled Breizh, espérait en apprendre davantage sur la position et le comportement des sous-marins présents près de la zone du naufrage il y a 17 ans :


"Les militaires aujourd'hui ne nous disent pas la vérité. On nous chache des messages du Turbulent, on nous cache la position du sous-marin Dolfijn... Au moins, ce que l'on a appris de ces 15 jours de l'inquest, c'est qu'il y a des gens qui ne disent pas la vérité. On montre des documents officiels de l'Otan qui prouvent que le Turbulent était en mer le 15 janvier en soirée, et on nous dit que c'est une erreur..."

Titre :Dominique Launay, de SOS Bugaled Breizh

Crédit :Yann Launay

"On a cette semaine pour espérer avoir ces éléments"


Dominique Launay passera toute la semaine au tribunal de Londres, dans l'espoir qu'un élément nouveau surgisse : "ce que j'espère, c'est que toutes les contradictions que les avocats ont pu apporter auprès des juges permettent de les avoir bousculés, et peut-être, s'ils font correctement leur métier, sur cette troisième semaine, d'aller un peu plus vers la vérité... Nous avions l'espoir d'avoir des éléments nouveaux avec cet inquest en Grande-Bretagne pour nous permettre de rouvrir l'enquête en France. On a encore cette semaine pour espérer avoir ces éléments, il nous reste un an avant que ça ne soit définitivement clos en France..."

Titre :Dominique Launay, de l'association SOS Bugaled Breizh

Crédit :Yann Launay

La preuve du sous-marin


Quoi qu'il arrive à Londres cette semaine, Dominique Launay reste convaincu que la preuve de l'implication d'un sous-marin est plus proche de nous, en Bretagne : "La meilleure preuve, encore aujourd'hui, et je crois qu'on va très vite s'empresser de la détruire dès que ce sera terminé en Angleterre, c'est l'épave, qui est dans l'arsenal de Brest depuis 17 ans, qu'on n'a jamais pu approcher. Nous avons toujours eu l'interdiction d'approcher cette épave. Elle est là la meilleure preuve : ce sont les flancs du Bugaled, enfoncés de façon assymétrique, qui prouvent la rapidité à laquelle il a coulé. Sa cale à poissons était pleine d'air, et à 40 m de profondeur, il a implosé, et il est tombé comme une pierre. La meilleure preuve elle est là, et on nous empêche de l'approcher..."

Titre :Dominique Launay, de l'association SOS Bugaled Breizh

Crédit :Yann Launay