Salon de l'Agriculture. Un collectif de 15 producteurs bretons sur place pour promouvoir et informer
Publié : 26 février 2024 à 17h49 - Modifié : 26 février 2024 à 18h34 par Valentin Monnier
Des producteurs du réseau Bienvenue à la ferme Bretagne au SIA 2024
Crédit : Isabel Arondel
Le Salon de l’Agriculture 2024 bat son plein désormais porte de Versailles, à Paris ! Première région agricole de France, la Bretagne est présente sous diverses formes. Le réseau "Bienvenue à la ferme Bretagne" compte quinze producteurs sur place. Un avantage pour le collectif, dont le but est d'informer les consommateurs et de faire découvrir leurs produits issus du terroir breton.
Le 60ème Salon International de l’Agriculture se poursuit jusqu’à ce dimanche 3 mars, à Paris ! Première région agricole de France, la Bretagne figure comme chaque année en bonne place Porte de Versailles. Au total, 1 000 exposants parmi lesquels 15 agriculteurs du réseau "Bienvenue à la ferme Bretagne". Ils ont décidé de former un collectif pour exposer ensemble pour la troisième année. S’ils s’unissent c’est pour une raison économique car ils mutualisent les coûts, mais aussi pratique. Rester 9 jours est contraignant car le travail ne s’arrête pas dans les fermes. Pour Mickaël Tremel, Conseiller Circuits courts et Agritourisme à la Chambre d’agriculture, cette union 100% bretonne est aussi un moyen pour les visiteurs de retrouver les produits phares de la Région.
"Recréer du lien en vendant les produits en direct au salon et sur les fermes, cela a toujours été important pour nos producteurs"
"On voulait montrer la richesse des savoir-faire, l'agriculture bretonne est reconnue dans toute la France, mais on voulait amener un peu sa diversité, que ce soit des produits laitiers sur lequels on est reconnu, des produits à base de porc, des œufs, mais aussi par exemple des cosmétiques au lait de jument, au lait de vache. On a du cidre et beaucoup de produits comme ça des 15 producteurs qui se réunissent qui démontrent la richesse du terroir breton." Mickaël Tremel souligne que la prise de conscience des consommateurs "a vraiment explosé avec la crise du Covid-19. Les gens ont pris le temps de cuisiner et de redécouvrir les producteurs autour de chez eux. Cela a commencé à ce moment là et le salon a toujours été un moment très convivial de rencontres entre les consommateurs et les producteurs, un temps de dégustations et d'information... C'est un métier qui est de moins en moins connu des consommateurs et recréer le lien en vendant les produits en direct au salon et sur les fermes, cela a toujours été important pour nos producteurs."
Titre :Mickaël Tremel, Conseiller Circuits courts et Agritourisme à la Chambre d’agriculture
Crédit :Valentin Monnier
"On leur demande simplement de tourner les étiquettes et de regarder ce qu'ils mangent !"
Pour les producteurs, ce salon est l’occasion de mieux faire connaître leurs produits, et de rencontrer les consommateurs en direct. Isabel Arondel fait des fromages et des produits laitiers à Amanlis (35) : les visiteurs viennent "nous voir directement sur le salon, voir nos produits ou nous demander comme on les fait, dans quelles situations on exploite nos animaux, quel confort on leur apporte : c'est ce que les consommateurs recherchent. Ils veulent être rassurés, savoir que l'on travaille de façon honnête avec des produits de terroir. On nourrit un animal, l'animal produit du lait... et si on nourrit mal l'animal, on aura du mauvais lait. On est là pour leur dire qu'il y a encore des producteurs honnêtes qui travaillent et distribuent en France et on leur demande simplement de tourner les étiquettes et de regarder ce qu'ils mangent !"
Titre :Isabel Arondel, agricultrice dans le 35
Crédit :Valentin Monnier
"Il ne faut pas qu'ils soient victimes de leur métier"
Isabel Arondel et son mari font des fromages et des produits laitiers, dans le secteur d’Amanli, et si leurs enfants font des études dans l’agriculture, pas sûr qu’ils reprennent l’affaire familiale. "Je fais ce métier depuis toute petite parce que je suis fille d'agriculteur, on a deux enfants scolarisés dans des lycées agricoles. Ils sont très attachés à leur terre et à leur ferme, mais ça ne dit pas qu'ils reprendront après nous. Il y a des choses qui ne sont plus dans l'air du temps : travailler 15 heures par jour, sans week end et sans vacances, je pense que la génération de demain ne le fera pas. Ils feront ce qu'ils voudront mais il ne faut pas qu'ils soient victimes de leur métier."
Titre :Isabel Arondel, agricultrice dans le 35
Crédit :Valentin Monnier
Le président de Région Loïg Chesnais-Girard, et son vice-président Arnaud Lécuyer, seront sur place ce mardi et mercredi 27 et 28 février, pour rencontrer des chefs cuisiniers des lycées bretons, des viticulteurs et des éleveurs bretons. Lors de l'examen de son budget 24, la Région a voté une enveloppe de près de 30 millions d'euros pour l’agriculture bretonne.
Quelque 600 000 personnes sont attendues au Parc des expositions d'ici la fermeture du SIA ce dimanche 3 mars 2024.