Nouveau variant, 3è dose : hier à Brest, Olivier Véran a tenté de rassurer

Lors de sa visite à Brest, le ministre de la Santé, Olivier Véran  a fait le point sur le nouveau variant sud-africain, qui inquiète les scientifiques. Plusieurs pays, dont la France, ont suspendu les liaisons aériennes avec les pays d' Afrique australe. Selon le ministre de la santé, les plus grandes précautions s'imposent : "nous n'avons pas, à date, de connaissances particulières sur la capacité de ce variant à provoquer des symptômes plus ou moins sévères que les variants existants. Nous savons en revanche que sa diffusion en Afrique du Sud, là où il a été identifié, est assez rapide, ce qui veut dire qu'il est probablement contagieux, voire très contagieux. Ce qui justifie de prendre des mesures, ne serait-ce que dans l'attente d'en savoir plus."

Petit comité d'accueil

A Brest, un petit comité d'accueil attendait Olivier Véran, devant l'Hôpital de la Cavale Blanche. Avec notamment des soignants suspendus, car non-vaccinés : c'est le cas par exemple de Sylvie : "si ça se trouve là on est reparti, peut-être que les hôpitaux vont être surchargés... Et nous on est là, on est compétents, et on ne peut pas venir aider les collègues, on ne peut pas soigner. La solution est simple : "vaccinez-vous", mais... Ce n'est pas une question simple, ce n'est pas quelque chose de simple. Pourquoi ? Il y a peu de risque que je fasse une forme grave, si je l'ai. Alors en plus, on se vaccine et finalement, on transmet toujours... ça marche, mais ça ne marche pas tant que ça. On est en train de nous dire qu'il faut faire une troisième dose. Là, tel qu'on est parti, c'est sans fin..."

Des milliards d'humains ont été vaccinés sur la planète

Olivier Véran n'est pas allé au contact de ces soignants qui refusent de se faire vacciner, mais le ministre avait un message pour les Français qui aujourd'hui n'ont toujours fait leur première dose : "nous avons toutes les garanties quant à l'efficacité et à la sûreté de ce vaccin, des milliards d'humains ont été vaccinés sur la planète, donc quelqu'un dans votre entourage qui vous dit : moi j'attends parce qu'on n'a pas assez de recul. Il faut prendre le temps de lui expliquer, de dire : regarde les hôpitaux, chaque jour, il y a des centaines de Français non vaccinés qui arrivent en réanimation, on ne veut pas que ça t'arrive..."

Le calendrier précisé

Olivier Véran s'est rendu dans une pharmacie de Brest, où il a rencontré des patients venus recevoir leur dose de rappel. Et devant les inquiétudes de certains face à l'éventualité de voir leur pass sanitaire invalidé, le ministre à rappelé le principe et le calendrier : "les modalités d'intégration dans le pass sanitaire, pour les plus de 65 ans, c'est à compter du 15 décembre, et pour les moins de 65 ans, c'est à compter du 15 janvier. Donc même si vous avez 30 ans, que vous avez été vacciné très tôt, et que vous êtes arrivé à 7 mois de votre deuxième dose, il ne va rien changer dans votre pass sanitaire avant le 15 janvier..."

Irène et Jean-Jacques

Parmi les patients venus recevoir leur dose de rappel : Irène et Jean-Jacques, un couple de retraités : "on est tous inquiets, donc le vaccin c'est important, ça évite les formes graves de la maladie, donc il ne faut pas hésiter. Je pense que ça va revenir régulièrement, on a sûrement besoin de rappels, souvent. On a pris l'habitude faire les injections grippales tous les ans, il n'est pas impossible qu'avec ce coronavirus, on soit obligé de le faire aussi une fois par an, au minimum. C'est peu probable que l'épidémie s'éteigne d'un seul coup."

Sur le volet "Ségur de la Santé", l'Etat va abonder la région Bretagne à hauter de 855 millions d'euros. Cette enveloppe viendra aider au financement de projets, dans les 10 ans à venir, pour aider au développement et à la rénovation des hôpitaux et des Ehpad. 23 projets ont déjà été retenus par l'Agence régionale de santé locale.