Lorient. Ils ont manifesté contre les violences policières

"Je ne suis pas là pour faire la guerre"

Parmi les manifestants : Véronique, éleveuse à Langonnet, membre de la Confédération paysanne. A Sainte-Soline le week-end dernier, elle estime que tout a été orchestré par le gouvernement pour obtenir des images de violence, et s'indigne des propos d'Emmanuel Macron, qui a déclaré que "des milliers de gens étaient venus à Sainte-Soline simplement pour faire la guerre" : "je peux vous assurer que je n'y suis absolument pas allée pour faire la guerre. Je n'avais pas un couteau, ni un caillou et c'était le cas de la majorité des gens présents là-bas. On était 30 000, il y avait forcément, comme dans toutes les manifs, des gens plus énervés, avec une rage plus importante, mais la majorité n'était pas là dans un objectif de violence... Les gens qui ont été touchés étaient des gens très pacifiques. Je pense qu'on est un peu tombé dans un piège..."

Morgane, enseignante, élue locale, est venue avec une pancarte figurant Emmanuel Macron en Pif gadget, et surnommé "Manu militari"... Morgane n'accepte pas l'utilisation par le gouvernement et certains médias des images de Sainte-Soline, une utilisation qu'elle estime en lien avec la contestation contre la réforme des retraites :

"On est dans un conflit qui dure depuis janvier avec beaucoup de manifestants dans la rue, et si à Sainte-Soline c'était contre les méga-bassines, cela hérite je pense de cette situation et de la violence qui a commencé à monter dans les cortèges contre la réforme des retraites... J'entends dans les cortèges des gens qui disent être contre la violence, mais ils la comprennent à force d'usure, de ne pas être entendus. Je pense que c'est plus de l'injustice ou un sentiment d'injustice, qui va forcément générer de la violence. Après, moi, je me dis que la meilleure façon de canaliser la colère qui monte, c'est de s'engager et de continuer à être là, en étant impeccable et droit pour soutenir la cause."