Les vacances, c’est aussi le moment de passer le Bafa !

Publié : 17 février 2022 à 18h48 - Modifié : 18 février 2022 à 9h48 par Emilie PLANTARD

Crédit : Emilie Plantard

La formation pour devenir animateur, le Bafa, a enregistré moins d’inscriptions ces dernières années et certains centres de vacances ou des municipalités peinent à recruter. La faute au Covid, mais également peut-être au coût de la formation. Reportage au cours d’une session de formation à Nantes.

C’est la fin des vacances scolaires, certains d’entre vous ou vos enfants en ont peut-être profité pour passer le BAFA, le Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur et ça tombe plutôt bien car il manque des animateurs. Le Covid a ralenti les formations en 2020 mais le coût de la formation peut également représenter un frein. Alors même qu’il existe des aides pour financer la formation, écoutez Régis Balry, il est directeur du centre CEMEA Pays-de-la Loire, au micro d’Emilie Plantard :


"Grosso modo c’est 800 euros, sans aide. Donc là on est quand même dans une région où il y a un travail qui se fait, il va y avoir une décision de l’Etat qui va se mettre en œuvre maintenant, de manière rétroactive pour les stagiaires de février, donc ils vont avoir la surprise d’apprendre qu’ils vont avoir une aide de 200 euros de l’Etat, et puis il y a un travail qui est fait par les conseils départementaux et surtout par les CAF. Par exemple en Loire-Atlantique on a un stage que nous on fait à 30 euros pour toutes les personnes qui sont en QPV ou en zone rurale isolée."


 


Le Bafa est un diplôme non professionnel accessible dès 17 ans. Plus de renseignements sur www.jeunes.gouv.fr

Titre :Régis Balry, directeur régional de formation pour le centre CEMEA Pays-de-la Loire

Crédit :Emilie Plantard

Le Bafa pour être animateur l'été prochain


Les sessions de formations du Bafa sont organisées tout au long de l’année, pendant les vacances scolaires. Et il n’est pas trop tard, si vous voulez postuler pour un job d’animation l’été prochain, inscrivez-vous, d’autant que les centres recrutent et qu’il manque des animateurs ! Régis Balry, est directeur du centre CEMEA Pays-de-la Loire :


"Aujourd’hui je pense que nationalement il en faudrait presque 5 ou 10.000 de plus. Dès les 8 premières journées on peut devenir animateur et exercer en tant qu’animateur, animateur stagiaire mais exercer dès le premier été. Donc ça se fait très rapidement. Pour l’été prochain il n’est pas trop tard, il y a encore des stages au Printemps, au mois de Juin, il y en a plusieurs qui le font en juillet et qui ont une expérience au mois d’Août donc il n’est pas trop tard. En tous cas aujourd’hui il y a un réel besoin, c’est-à-dire que le nombre d’enfants qui partent en séjour ou en accueil de loisir ou en mini-camp reste stable voire augmente puisque la démographie augmente donc sur l’ensemble des accueils collectifs de mineurs il y a de réels besoins."


Le centre de formation CEMEA forme près de 2500 jeunes chaque année en Pays-de-la-Loire.

Titre :Régis Balry, directeur régional de formation pour le centre CEMEA Pays-de-la Loire

Crédit :Emilie Plantard

Accessible à partir de 17 ans


A Nantes, ils sont une trentaine à suivre la formation pendant les vacances de février (jusqu’à samedi) au centre CEMEA. Les profils et les âges sont variés mais ils ont tous un intérêt professionnel à passer ce brevet, quitte à faire appel à des aides financières pour y parvenir.


"Je suis en optique de passer le BAFA et le BAFD pour ensuite créer une association pour les jeunes démunis… C’est vraiment pour trouver du travail à côté parce que moi je suis encore dans les études donc je voulais avoir des jobs d’été style animatrice et travailler dans des centres… Sur un CV c’est bien de le faire parce que ça montre à l’employeur qu’on sait travailler en équipe, qu’on sait animer une équipe et ces qualités-là sont importantes pour un recrutement je pense… J’ai réussi à avoir un contrat aidé avec le Pôle Emploi et la mairie dans laquelle je travaille, qui m’ont financé mon Bafa, mon approfondissement et aussi une partie de mon permis, ça s’appelle un contrat PEC si jamais ça peut intéresser d’autres personnes."


* Le contrat PEC, c’est le Contrat Parcours Emploi Compétences proposé par le Pôle emploi pour les personnes qui rencontrent des difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi.

Titre :Tom, Camillo, Manon et Stacy, stagiaires Bafa

Crédit :Emilie Plantard

Toucher les jeunes les plus éloignés


Récemment, les centres et les communes ont rencontré plus de difficultés à recruter des animateurs, et pourtant les besoins existent. Il faut donc pouvoir lever les freins pour que davantage de jeunes accèdent au Bafa, c’est l’objectif du centre de formation CEMEA Pays-de-la-Loire. Il forme près de 2500 jeunes par an et voudrait pouvoir toucher les jeunes les plus éloignés de la formation.


"Le travail qu’on essaie de faire c’est la question de l’accessibilité. C’est comment des jeunes, issus de quartiers populaires, de classes sociales populaires, ne se sentent pas autorisés ou se disent ça c’est pas fait pour nous. Donc effectivement aujourd’hui il y a des aides qui le permettent mais il y a un travail culturel à construire pour dire si, c’est fait pour tout le monde. Et l’intérêt en plus, c’est d’avoir des stages avec une réelle mixité sociale. D’avoir des jeunes de villes, ruraux, de différentes classes sociales, issus de l’immigration… et d’avoir toute cette rencontre et cette mixité dans un même espace, ça a du sens."

Titre :Régis Balry, directeur régional de formation pour le centre CEMEA Pays-de-la Loire

Crédit :Emilie Plantard