Les syndicats dans la rue pour le pouvoir d’achat

Ils étaient près de 500 à Nantes comme à Rennes, 300 à Lorient derrière la CGT, UNSA, SUD, FSU… Des syndicats qui s’adressent à l’Etat, demandent des actions sur les taxes, notamment celles du carburant, des produits de première nécessité. Ils s’adressent à l’Etat mais également aux dirigeants d’entreprises pour réclamer des augmentations de salaires, pour les syndicats c’est tout à fait possible, malgré le contexte. Pascal Priou est secrétaire départemental de l’UNSA 44 :

"En temps de crise, en temps de difficulté, on dit toujours aux agents, aux salariés, faites des efforts. Aujourd’hui, tous les indicateurs économiques montrent qu’il y a de l’argent qui est rentré dans les entreprises et c’est tant mieux. Qu’il y a une situation qui va mieux, donc il faut qu’il y ait un retour. Alors c’est vrai que la situation de la guerre en Ukraine pourrait faire croire que cette mobilisation elle est futile ou pas adaptée au temps. Ça ne change rien. La crise en Ukraine, c’est un drame international, il n’empêche qu’en France, les salariés vont devoir continuer à vivre décemment et il faut qu’on agisse."

Une inflation qui pèse de plus en plus

Dans le cortège nantais, des fonctionnaires, des salariés mais aussi des retraités venus manifester pour la revalorisation des pensions de retraite. Pour l’instant, seuls les fonctionnaires ont eu les faveurs du gouvernement, qui a annoncé un dégel du point d’indice, mais dans les rangs, on parle plutôt de manœuvre électorale.

"On fait grève par rapport à nos salaires, qui n’ont pas bougé depuis des années… Mais qui vont bouger… On espère madame, on espère ! C’est vrai qu’on se sent vraiment serrés, parce que c’est facile de nous dire, il y a des promesses de campagne, on veut vraiment des avancées au niveau salarial… Tout augmente, hélas avec la guerre, donc il y a encore plus besoin d’argent pour vivre… On n’en peut plus quoi, au niveau du caddie c’est juste pas possible, au niveau de l’essence ce n’est plus possible, les salaires n’augmentent pas en fonction de l’inflation qu’on annonce à 4% donc voilà… Alors moi je viens aussi pour représenter les retraités qui n’ont pas leurs retraites de revalorisées, parce que comme les retraités ne sont plus dans la vie active, on ne les écoute pas. Et oui, pour les petits retraités, il y a urgence !"

Des hommages ont été rendus par les représentants syndicaux au peuple ukrainiens.