Les locaux et les touristes contraints au pass sanitaire
Publié : 10 août 2021 à 6h03 - Modifié : 10 août 2021 à 6h06 par Dolorès CHARLES
Crédit : Yann Launay-Hit West
Il va falloir s'y habituer : depuis hier en France pour entrer dans un bar, aller au restaurant, dans un hôpital ou prendre le TGV, il faut "montrer patte blanche", et présenter son pass sanitaire (le fameux QR Code). Reportage à Concarneau.
Yann Launay s'est rendu à la crêperie "Ti Clémentine" de Concarneau dans le Finistère, où l'équipe scanne systématiquement le QR code de tous les clients. Mais le gérant, Gaël Nicolas, ne le cache pas c'est un peu à contrecoeur :
"Ce n'est pas quelque chose qui nous fait plaisir. C'est plutôt une contrainte pour nous, qui vient impacter notre économie... Déjà on a une baisse de réservations. On comprend les mesures sanitaires, je ne suis pas (un) anti-vaccin, mais maintenant à chaque fois on tire à boulets rouges sur les mêmes lieux : les restaurants, les lieux de culture, les bars... Les jauges dans certains commerces ne sont pas respectées du tout, et on est les seuls à en payer le prix, quelque part."
Titre :Gaël Nicolas le gérant de Ti Clémentine
Crédit :Yann Launay-Hit West
Les estivants s'adaptent
La mesure est mise en place en pleine période de vacances, mais les estivants, dans leur grande majorité, jouent le jeu : c'est le cas de Nadine et Marc, venus d'Albi pour un séjour en Bretagne. Pour s'installer à la terrasse d'une crêperie de Concarneau, ils ont sorti leur pass sanitaire, mais tous les deux ne le vivent pas de la même façon :
Nadine : "Cela ne me pose pas trop de problème. Quand on voyage à l'étranger, on est amené à se faire vacciner, à présenter des documents, et on y va avec enthousiasme et gaieté, donc là je fais pareil..."
Marc : "J'étais contre le vaccin, et là compte-tenu qu'on partait en vacances, pour éviter d'être rejeté, on s'est plié à la vaccination.. Je crois qu'il faut plus convaincre que contraindre..."
Crédit : Yann Launay-Hit West
Titre :Nadine et Marc clients
Crédit :Yann Launay-Hit West
Tous les gens qui avaient réservé avaient le pass
Après cette première journée, le chef du restaurant concarnois "Le Belem" éprouve un certain soulagement. Pour Thierry Kerirzin, également vice-président de l'UMIH 29, il n'y a pas eu vraiment de surprise :
"Quand les gens téléphonent pour réserver, on demande s'ils sont à jour avec leur pass sanitaire. Aujourd'hui, de tous les gens qui avaient réservé, tous avaient vraiment le pass sanitaire. Le problème c'est que cela nous prend du temps : j'ai une personne qui ne fait que placer les gens. Je pense qu'il va falloir attendre toute cette semaine pour voir s'il y a un impact négatif sur les réservations. Il y a de la fréquentation, mais on sent qu'il y a moins de monde à attendre..."
Titre :Thierry Kerirzin, vice-président de l'UMIH 29
Crédit :Yann Launay-Hit West