Législatives : Les députés de Macron majoritaires aussi dans l’ouest

C’est une douche froide pour Jean-Luc Mélenchon, qui se voyait déjà à la tête du gouvernement. Avec moins de 200 députés élus, le rassemblement de la gauche n’atteint pas la majorité à l’Assemblée nationale. Mais c’est également un séisme pour Emmanuel Macron qui perd la majorité absolue, freiné entre autres par une montée importante du Rassemblement National.

En Bretagne

Le nouveau rassemblement de la gauche (NUPES) gagne du terrain en Bretagne en emportant 6 des 27 circonscriptions de la région. Richard Ferrand cède la sienne à Mélanie Thomin dans le Finistère, alors qu’en Ille-et-Vilaine, à Rennes c’est Florian Bachelier qui laisse sa place de député au candidat NUPES Mickaël Bouloux.

Coup de tonnerre aussi à Brest où le candidat NUPES Pierre-Yves Cadalen, en tête au 1^er tour, laisse filer le mandat de député à 118 voix près. Sur cette 1^ère circonscription du Finistère, c’est Jean-Charles Larsonneur qui est élu à 50,16% ; une déception pour l'insoumis Pierre-Yves Cadalen, qui (en route vers une autre interview) ne veut retenir que le positif. "Il y a une déception mais il y a une fierté pour la campagne menée et également au plan national. Emmanuel Macron n’a pas de majorité à l’assemblé et ici dans le Finistère, Richard Ferrand est battu donc il y a un désaveu qui s’exprime."

La région au coeur

De son côté, dans la 4è circonscription du Morbihan, le député sortant Paul Molac savoure sa large victoire. Il a battu la candidate de la majorité à plus de 73% et veut avant tout penser à sa circonscription. "Je pense que c’est une bonne nouvelle pour moi mais c’est avant tout une bonne nouvelle pour les territoires ruraux." Le candidat régionaliste du groupe parlementaire Liberté et territoires va donc de nouveau siéger à l’assemblée, et se satisfait d’y voir une majorité présidentielle un peu moins puissante. "Depuis 2017, le gouvernement avait la majorité absolue et ne voulait pas négocier, même avec les gens de sa propre majorité. Aujourd’hui, le parlement va peut-être retrouver son rôle, qui est celui de défendre les français. Je pense que nous allons vers plus de démocratie."

En Pays-de-la-Loire

Dans les Pays-de-la-Loire, pas de grosse surprise. Sarah El Haïri et Sandrine Josso, sont réélues pour la majorité présidentielle. De même que dans le Maine-et-Loire, la républicaine Anne-Laure Blin repart pour un mandat. En Mayenne, c’est Guillaume Garot qui obtient une large victoire pour NUPES alors que la Vendée voit le retour de la républicaine (DVD), Véronique Besse, maire des Herbiers, au sein de l'Assemblée : "C’est une belle reconnaissance du travail réalisé sur le terrain, j’essaie toujours d’être au côté des gens et ça marche. Je pense qu’aujourd’hui les gens veulent des élus de terrain et ce soir le score est sans appel, je suis vraiment très contente."

La vendéenne intégrera un groupe des Républicains affaibli, avec 75 sièges, mais toujours présent au sein de l’Assemblée comme 3è groupe d’opposition désormais. Véronique Besse compte bien y exercer pleinement en tant que députée. "Je compte jouer un rôle puisque le président de la république aura besoin de la droite pour gouverner. Je souhaite travailler dans le bon sens, ne pas m’opposer à tout, être constructive. Mon rôle sera un trait d’union entre la Vendée et Paris."

La NUPES mobilisée demain à l'Assemblée

A Nantes, Valérie Oppelt (Ensemble !) cède son siège de députée à Andy Kerbrat du groupe NUPES, dans la 2^ème circonscription de Loire-Atlantique, ainsi qu’Aude Amadou dans la 4è circonscription, où Julie Laernoes, actuelle adjointe au maire de Nantes a été largement élue. Elle réagit à la nouvelle redistribution au sein de l’assemblée nationale : "Dans l’histoire qu’on vient de vivre, i y a le fait que le président de la république n’a pas de majorité absolue pour agir mais il y aussi le Rassemblement National qui n’a jamais été aussi fort. Nous avons eu un vote plutôt d’adhésion, on a su recréer l’espoir avec la NUPES et demain on sera mobilisés à l’Assemblée Nationale."