Le sourire des élèves en classe !

Publié : 15 mars 2022 à 7h52 par Dolorès CHARLES

Crédit : Yann Launay

Ce 14 mars était un jour très attendu par certains, et redouté par d'autres en France pour cause de levée des restrictions. Le masque n'est plus obligatoire en classe ou au travail. Une bouffée d'oxygène, même si le taux d'incidence reste élevé.

Fini le pass vaccinal, fini le masque en intérieur, presque partout : ce lundi marquait une étape majeure dans l'allègement des restrictions anti-covid. Le masque reste obligatoire uniquement dans les transports en commun et dans les hôpitaux. Dans les écoles, le protocole sanitaire repasse au niveau 1, et le masque n'est plus obligatoire dans les classes.


Comment les enfants ont-ils vécu cette journée ? Exemple avec les élèves de CM1 et CM2 de l'école Notre-Dame de Saint-Avé, près de Vannes : "on est libre, et on est soulagé un peu (...) Du coup on arrive mieux à s'exprimer, parce que des fois les profs ne nous entendent pas, avec le masque (...) Je préfère garder le masque parce que sinon je pourrais contaminer les autres d'un microbe (...) On n'est pas encore sorti de la crise, donc je comprends pourquoi il y en a qui veulent garder leur masque... Pour moi, il faut encore faire attention."

Titre :Des élèves de CM1 et CM2 de l'école Notre-Dame de Saint-Avé

Crédit :Yann Launay

Le plus dur est derrière nous


Du primaire au lycée, désormais les élèves comme leurs professeurs peuvent enlever leur masque, en classe. Quel regard portent les parents et comment les enfants ont-ils vécu ce changement ? Réactions à l'école Notre-Dame, à Saint-Avé au micro de Yann Launay. "Il est temps de voir de nouveau les visages, les sourires. Ça ne m'inquiète pas, je pense que le plus dur est derrière nous (...) Ayant un enfant à risque, jusque là on a réussi à la protéger, donc on veut continuer à la protéger, en continuant avec le masque, les gestes barrières (...) La situation est particulière : ma fille Alice, 8 ans, ne porte pas le masque... Mon fils Gabriel, qui est en CM2, porte le masque, parce qu'il y a eu un cas positif dans sa classe."

Crédit : Yann Launay

Titre :Réactions des enfants et parents à St-Avé

Crédit :Yann Launay

Le masque tombe, mais ce n'est pas fini


Dans la salle des professeurs, autour de la photocopieuse,  les enseignants sont masqués, et souhaitent conserver le masque en classe, comme Lydie et Maryse (professeurs en CM1 et CE2" gardent le masque, parce que les cas augmentent dans les écoles. "On s'aperçoit que même tri-vacciné, il y a des gens asymptomatiques mais d'autres qui sont bien secoués, on ne sait pas ce qui peut nous attendre". L'une d'elles aurait "été plus sereine de savoir que le masque restait obligatoire jusqu'aux vacances d'avril."


Anthony, professeur en CM bilingue, soulagé de pouvoir laisser le masque au vestiaire : "Moi, ce que j'ai vu ce matin c'est beaucoup de sourires, et la fin d'une espèce de barrière entre nous, entre les enseignants et les élèves. On a fait une dictée ce matin, c'était beaucoup plus simple pour tout le monde. Après on a prévenu que ce serait peut-être provisoire et qu'on pourrait très bien le remettre dans quelques jours si un cas positif arrivait dans la classe. J'ai eu la covid, pendant les vacances scolaires. J'ai fait le point avec mes élèves : les trois quarts ont attrapé la covid, donc il ne reste plus beaucoup d'élèves à avoir potentiellement la covid dans les jours qui viennent.é

Titre :Anthony, professeur en CM bilingue

Crédit :Yann Launay

La vigilance reste de mise estime la directrice, Hélène Champagne, interrogée par Yann Launay. "Depuis la rentrée des vacances de février, on a encore eu pas mal de cas, ça circule encore et on est très prudents. Les classes qui ont eu un cas covid doivent garder le masque pendant sept jours, on a deux classes pour l'instant qui sont concernées par le port du masque. Les autres classes, c'est mitigé : on a des enfants qui ont souhaité garder leur masque, d'autres pas, des enseignants aussi..."

Titre :Hélène Champagne

Crédit :Yann Launay