Le Hellfest, un coup de pouce à l’économie de Clisson

Cette 15è édition du Hellfest, le festival le plus important de France cette année, n’en finit pas de cocher les cases record. Programmation, billetterie, bar et même températures... Les chiffres sont dignes de cette organisation exceptionnelle et les 50 millions d’euros de recettes attendues devraient renflouer les comptes de l’association, sérieusement abîmés par les 2 années de crise sanitaire. Autour de Clisson, on se frotte également les mains. Le rayonnement économique du festival est important pour le territoire, notamment pour les vignerons. Ceux de Clisson sont partenaires du Hellfest depuis sa création en 2006 et tiennent le seul bar à muscadet du festival depuis un accord avec le président du festival. Fréderic Loiret, le président de l’association des vignerons de Clisson-Gétigné rappelle que "Benjamin Barbaud avait besoin de terrains pour faire son festival, on a dit pas de souçi, en échange on veut juste une visibilité du vin muscadet sur le festival. Et donc au départ on avait un bar de 3 mètres sur 3 où on vendait un peu de muscadet, et là on a un grand bar de 300 m2 où les 6 vignerons, on travaille dedans pendant les 2 week-ends. Ça vaut le coup, oui !"

Une vitrine d'enfer !

Cette année, 30.000 litres de muscadet ont été consommés sur les 2 week-end de festival, un autre record ! Et le bénéfice ne se compte pas uniquement sur les ventes mais également sur la vitrine que constitue l’événement. "Le festival achète le vin, explique Fréderic Loiret, et nous on passe le week-end à le servir. En dehors du site, on reçoit aussi beaucoup de festivaliers dans nos caves, et nous on vend en France et en Belgique et on retrouve des festivaliers sur ces salons et foire et ils nous reconnaissent. Le Hellfest a fait connaître le muscadet un peu partout en France et dans le monde.

Les particuliers ont leur part du gâteau

Le festival est une aubaine pour les commerçants et entrepreneurs autour de Clisson, mais également pour les particuliers. Parkings, campings, hébergement... Les habitants de la région sont désormais habitués à ouvrir leurs portes aux festivaliers et ça permet de mettre du beurre dans les épinards. Maude Petitgas et son mari accueillent ainsi des festivaliers depuis 2017, dans leur pavillon situé juste à côté du site : "On loue les 2 chambres qu’on a et on loue un petit bout de terrain. Donc il y en a qui plantent leurs tentes, moi je prépare les chambres, petit déjeuner compris, ils ont une clé de la maison, ils rentrent ils sortent quand ils veulent... On va être à 1000 euros par week-end, ça nous paie nos vacances !"

En 2019, les retombées économiques sur l’ensemble du territoire avaient été estimées autour de 20 millions d’euros.