Le film breton "Poumon vert et tapis rouge" au cinéma

Publié : 28 septembre 2021 à 22h17 - Modifié : 28 septembre 2021 à 22h23 par Dolorès CHARLES

Crédit : Luc Marescot

Le long-métrage "Poumon vert et tapis rouge" sort ce mercredi dans une cinquantaine de salles en France, et il est réalisé par le breton Luc Marescot qui a passé sa vie à filmer et à défendre la nature, les arbres et les forêts.

En ce mercredi, un mot des nouveautés cinémas, comme la comédie romantique de Samuel Benchetrit « Cette musique ne joue pour personne », avec François Damiens, Ramzy Bedia et Vanessa Paradis. Il y a aussi « Les Intranquilles » avec Leïla Bekhti, le drame historique « Eugénie Grandet », la comédie « Guermantes » signée Christophe Honoré, ou le dernier Sean Penn « Flag Day ». Sortie également du documentaire « I Am Greta » avec la jeune Greta Thunberg, et dans la même lignée, « Poumon Vert et Tapis rouge », de Luc Marescot dont l’idée a germé au cœur de Brocéliande (Ille-et-Vilaine).


La sève des arbres coule dans ses veines !


La nature, la forêt … le breton a ça dans le sang depuis 7 ans, l’âge auquel son père, l’un des pilotes d’hélicoptère de l’explorateur polaire Paul Emile Victor revient de l’Antarctique. Il "prend un choc émotionnel en voyant les images", et se promet dès lors "d’aller voir au-delà des horizons". Une promesse, qui l’amènera à travailler aux côtés de Nicolas Hulot dans le cadre de l’émission « Ushuaia ».

Titre :Luc Marescot

Crédit :Dolorès Charles

Un premier long-métrage de fiction


Auteur de dizaines de films et documentaires en 30 ans, « Poumon Vert et tapis rouge » est son premier long métrage, et le réalisateur breton s’est aussi mis à la fiction, car son but est de séduire non pas les convaincus, mais des publics plus éloignés des désastres écologiques que subit la planète.


« C’est une immersion dans le monde du cinéma pour porter un projet qui participe à défendre les forêts tropicales. Je me dis que je vais forcément toucher un autre public et de fait, j'ai fait toute une série d'avant-premières, et à chaque fois je demande si quelqu'un connait le botaniste Francis Hallé, qui est un mec merveilleux qui devrait être aussi connu que (le Commandant) Cousteau pour les océans - sauf que lui c'est les océans verts - un mec érudit, plein de malice et de poésie, et je n'ai jamais plus du quart de la salle qui connait ce botaniste ! Le pari est réussi, parce que je convainc trois quarts de la salle, je leur fais découvrir ce monsieur et ce combat, et je pollinise ailleurs que dans le cercle des initiés ! »


 

Titre :Luc Marescot

Crédit :Dolorès Charles

Pas un film anxiogène


La déforestation des forêts tropicales est le sujet du film de Luc Marescot qui séduit les jeunes, qui attachent, plus que les adultes, une importante particulière à la cause écologique. Ce long-métrage montre les difficultés rencontrées pour faire un film … de fiction autour de l’écologie, mais le réalisateur n’a pas voulu en faire un film anxiogène :


"J'en ai fait des films anxiogènes, des films de constat, etc. Aujourd'hui je ne veux plus ça, je veux me tourner vers quelque chose où j'ai plus d'espoir. Je pense que l'Humanité aujourd'hui, on est tous dans un film de James Bond, et quand on est dans le tunnel où les plaques de béton s'écroulent, eh bien au bout du tunnel il y a une lumière. Il faut qu'on fasse exactement comme James Bond, qu'on trouve les solutions vite, et qu'on les mette en oeuvre rapidement pour pouvoir s'en sortir !"


 


 


 

Titre :Luc Marescot

Crédit :Dolorès Charles

Un Blood Forest !


Luc Marescot aimerait créer un « Blood Forest ». Après la sortie de « Blood Diamond », avec Léonardo Di Caprio, le trafic illégal de diamants avait chuté de 15% : "c'est un film qui m'a marqué parce qu'il traite du trafic illégal de diamants. Il y avait eu énormément de documentaires sur le trafic de diamants, et cela n'avait jamais fait bouger les lignes et quand "Blood Diamond" sort, il y a moins 15% sur le trafic illégal de diamants après. Pourquoi ? Parce qu'on ne convainc pas avec des arguments mais avec de l'émotion - c'est elle qui peut nous faire basculer dans notre comportement. Je voudrais arriver à ce qu'un jour il y ait un "Blood Forest" qui existe, et c'est ce que j'ai voulu faire avec "the Botanist" et si après il y a -15% sur la déforestation je serais super content !"

Titre :Luc Marescot

Crédit :Dolorès Charles

"Il faut faire revenir la nature en ville"


Pour le réalisateur breton, la solution est végétale. "Il y a 9 millions de km2 sur terre que l’on pourrait planter et reboiser sans toucher à l’activité humaine (surface agricole ou friche industrielle), ce qui pourrait aider à absorber les deux tiers du CO2 émis depuis le début de l’ère industrielle. (La France gagne entre 60 000 et 100 000 ha de reboisement naturel par an)."


Quelles séances ?


Une soixantaine de salles en France vont proposer ce film « Poumon Vert et Tapis rouge », comme le cinéma Les Korrigans de Guingamp, le cinéma Le Dauphin à Plougonvelin, le cinéma Arvor de Rennes, ou les cinémas vendéens de Challans (Le Triskell) et Luçon (Espace Cinémas). Voici les projections où Luc Marescot devrait être présent : ce mercredi soir à Rennes au cinéma Arvor, le 13 octobre à Saint-Herblain (Cinéma Lutetia), et en novembre au théâtre de l’Hôtel de Ville de Saint Barthélémy d’Anjou (13/11), le 16 à Savenay et le 28 au Cinéma Ti Hanok d’Auray.


Quelques réactions de spectateurs des avant-premières


"Un thriller déroutant, inclassable, qui donne la pêche !" ; "Très différent  de certains  films anxiogènes qui traitent du même sujet environnement" ; "Ça donne envie de se battre aussi, et non pas de détourner la tête."