La raffinerie de Donges en grève, le carburant n’en sort plus...

Publié : 7 mars 2023 à 14h25 - Modifié : 7 mars 2023 à 15h09 par Emilie PLANTARD

Crédit : Emilie Plantard

Pour s'opposer tous ensemble à la réforme des retraites, les syndicats de la raffinerie de Donges (44) se sont accordés lundi 6 mars pour un mouvement de grève reconductible. Le carburant n’en sort plus jusqu’à vendredi midi, a minima.

Alors que l’opposition à la réforme des retraites ne faiblit pas en France, manifestation monstre à Nantes notamment ce mardi 7 mars, le ton se durcit du côté des syndicats. A Donges, les trois syndicats FO, CGT, CFDT de la raffinerie Total se sont accordés pour un mouvement de grève reconductible. Fabien Privé Saint-Lanne, délégué CGT à la raffinerie, joint par Emilie Plantard. "Hier après-midi à 13h30 les syndicats FO CFDT et CGT ont appelé à un mouvement reconductible jusqu’au moins vendredi 13h30. Cela signifie que concrètement plus aucune goutte de carburant ne sort de la raffinerie. Ce n’est pas exceptionnel, mais c’est assez rare que ces syndicats se retrouvent cote à cote pour un mouvement de grève."


Mouvement d’ampleur au sein du personnel


Aucune goutte de carburant ne peut sortir du dépôt. Voté ce lundi 6 mars, la grève court jusqu’à ce vendredi 10 mars, pour l’instant, mais le mouvement, s’il reste massif, pourrait s’inscrire dans la durée, selon le délégué cégétiste de la raffinerie. "S’il y a plus de 50% de gréviste à chaque prise de parole auprès du personnel de la production c’est-à-dire 5H, 13H, 21H puisque nous sommes une usine à feu continu. Les consignes des grévistes, c'est l’arrêt des expéditions qui est mis en place. Ce matin, il y avait 90% du personnel d’exploitation à 5 heures qui s’est positionné gréviste. L’objectif qu’on s’est fixé c’est la grève jusqu’au retrait de la réforme, c’est bien vers cela que l’on souhaite aller."

Titre :Fabien Privé Saint-Lanne, délégué CGT à la raffinerie total

Crédit :Emilie Plantard

La colère de ces travailleurs


Les syndicats comptent aujourd’hui 90% de salariés grévistes, signe d’une colère chez ces travailleurs qui rejettent l’idée de travailler plus longtemps."Pour une partie du personnel, il y a un travail qui s’effectue dans la pénibilité, avec des horaires alternées, une espérance de vie de 7 ans moindre par rapport à la moyenne de la population donc il y a une sensibilité particulière. Le sentiment qui prédomine c’est l’injustice et la colère.. et le sentiment d’être méprisé et incompris, c’est un gros message !"