La Loire-Atlantique en ordre de marche pour préserver les sols

Publié : 12 octobre 2022 à 10h10 - Modifié : 12 octobre 2022 à 11h05 par Emilie PLANTARD

Crédit : Emilie Plantard

Le 13 octobre est la journée nationale de la résilience. L'occasion de rappeler les efforts qui sont désormais faits pour lutter contre l'artificialisation des sols en Loire-Atlantique. Un moyen de réduire le risque d’inondations.

Ce jeudi 13 octobre est la toute première journée nationale de la résilience, une journée pour se préparer à d’éventuels risques naturels ou technologiques comme les incendie, les inondations... Ou encore les accidents industriels...


Apprendre à réagir face à une catastrophe, c’est bien. L’éviter, c’est mieux. Pour lutter contre les inondations par exemple, on sait aujourd’hui qu’il faut réduire l’artificialisation des sols. C’est ce que tente de faire la Loire-Atlantique, 4è département le plus artificialisé de France (95.000 hectares, 13,7% de la surface totale). Avant les années 2000, près de 1000 hectares de terre étaient ainsi bétonnés chaque année, aujourd’hui ce ne sont plus que 400 hectares. Et l’objectif de son président, Michel Ménard, est de poursuivre cet effort. "En 70 ans en Loire-Atlantique nous avons doublé de population, et triplé la consommation des terres. Donc il faut maintenant inverser la tendance pour être économe. Ça passe par de la pédagogie, par des discussions avec les maires et par des soutiens du département pour accompagner cette transition."


Des projets retoqués


Le département de la Loire-Atlantique s’engage dans ce sens depuis quelques années et ne soutient plus les projets trop gourmands. Les porteurs de projets doivent donc souvent réviser leurs copies, et respecter le principe du ZAN, Zéro Artificialisation Nette. Michel Ménard : "J’ai l’exemple d’un centre commercial qui avait prévu de se déplacer en consommant 30 hectares de terres agricoles. Finalement avec les nouvelles contraintes du ZAN, le porteur du projet l’a revu et va réhabiliter son centre commercial. Il y a aussi une révision du schéma routier départemental et nous regardons s’il y a lieu de poursuivre une contournante ou si les aménagements de sécurité peuvent suffire."

Titre :Michel Ménard, président du département de Loire-Atlantique

Crédit :Emilie Plantard

Les communes s’engagent


A Bouvron, en Loire-Atlantique, l’équipe municipale s’est saisie du sujet, encouragée par la loi climat et résilience. Elle s’est entourée de spécialistes pour réfléchir à densifier la commune de 3200 habitants. Ecoutez le maire, Emmanuel Van Brackel : "On y est imposé de toute façon par la loi, mais quand bien même, on voit bien qu’on ne peut pas occuper de plus en plus de terres agricoles et naturelles. On veut que nos enfants puissent manger bio et local, comment peut-on continuer à bétonner ? C’est un changement de logiciel en fait. On n’est plus à artificialiser à outrance."

Titre :. Emmanuel Van Brackel, maire de Bouvron

Crédit :Emilie Plantard

La nécessité de densifier, même à la campagne


A Bouvron, la place centrale de la commune est actuellement un parking de 1500 m2, qui sera débitumé et végétalisé d’ici 2 ans. Un éco-quartier a également vu le jour. L’objectif est de ne consommer un maximum de 4 hectares de terres d’ici à 2027. Emmanuel Van Brackel est le maire de Bouvron : "Sur les 15 prochaines années, on va davantage densifier dans notre bourg qu’on va en créer. Et on travaille aussi dans les villages, il y a de nombreux vieux bâtiments agricoles qui n’ont plus d’utilité, des anciennes granges et on peut imaginer les réhabiliter. On en a recensé 150."


Le département de Loire-Atlantique soutient les collectivités, via notamment les contrats « Cœur de bourg » ou « cœur de ville ». 133 communes y ont adhéré, sur les 207 communes que compte le département.


 

Titre :. Emmanuel Van Brackel, maire de Bouvron

Crédit :Emilie Plantard