La Lavalloise Caroline Brémaud vient de lancer les Gilets Blancs de la santé !

"Il faut se mobiliser tous ensemble car le système de santé va mal" - c’est le leitmotiv de la Lavalloise, Caroline Brémaud, à l’origine des Gilets Blancs de la santé. Le mouvement est né il y a quelques jours, pour réunir celles et ceux qui veulent alerter les pouvoirs publics, à l’image des Gilets jaune sur le prix des carburants en 2018, sur le mal-être de notre système de soins. Que ce soit l’hôpital ou  la médecine de ville.

Après les Gilets jaunes, place aux Gilets blancs !

Dans l’idée, le Dr Brémaud aimerait des Gilets Blancs un peu partout localement, "plutôt que d'essayer de faire de gros rassemblements sur une ville comme Paris, ce qui est assez couteux en énergie pour les gens qui organisent, et coûteux aussi financièrement en déplacement, on va au plus près, et puis j'aurais envie que ce soit aussi quelque chose qu'on revendique ! Moi-même, j'ai changé les photos de profil de mes réseaux sociaux, j'ai mis un hashtag #Giletblanc pour dire que je soutiens la santé et pour montrer qu'on demande que la santé soit la priorité numéro un du gouvernement. Malheureusement, avec le nouveau gouvernement et un ministère partagé pour la santé, on n'a pas l'impression que la santé sera prioritaire dans les mois à venir."

Une meilleure gestion

Parmi les revendications plus de moyens humains et matériels, mais aussi une meilleure gestion, avance le Dr Brémaud (ex chef des urgences à Laval). "Il y a parfois des décisions prises de réorganisations, sous prétexte de faire des économies, et en fait, on se rend compte que cela a été mal pensé, mal réfléchi, et mal anticipé. On ne fait pas d'économies et en plus on détériore l'accès aux soins. En Mayenne, on nous a réduit nos ambulances de garde la nuit passant de 7 à 3 ambulances, qui sont de fait tout le temps occupées, et avec les établissements qui sont soit fermés comme Château-Gontier certaines nuits ou soient régulés comme Laval certaines nuits aussi, eh bien on a des transports qui font des trajets plus longs et on se retrouve à avoir des carences d'ambulances. On demande aux pompiers de venir prendre en charge les patients, mais ce sont des missions spécifiques, que les pompiers nous refacturent. Là on a appris que la facture s'élevait à 100 000 euros." Assez ubuesque comme situation.

Aucune date de mobilisation n’est pour l’heure fixée. Le mouvement des Gilets Blancs de la Santé attend de voir les premières actions du Gouvernement Attal.